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boudi's blog
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4 mai 2023

Une place

Je m’ennuie moi-même avec cet abîme, j’échoue chaque fois que je tente d’inscrire, ici, l’après, que ce texte devrait, laisser-passer, accompagner ma sortie de ce territoire effrayant, la forêt maudite des contes où l’on se perd parce que les directions, toujours, changent.

J’y ajoute de la raison froide, des lambris de palais et de parquet, la rancoeur se glisse, tâche noire s’étendant, dans l’acte d’amour encore. L’intelligence, disons, le refus, involontaire, de suspendre sa ruse.

Si je devais vivre, un jour, un deuil, un deuil véritable, maudirai-je aussi le ciel, vide pourtant ? Non, probablement pas, mourir entre dans l’ordre des choses, à cette douleur, je saurais me résigner, j’en suis sûr.

Ici, je n’y parviens pas, accepter, que, désormais, l’ordre du monde sera celui-ci. Me dépouiller moi, d’une forme d’orgueil, cette sensation d’intolérable qui brûle chaque seconde, ce feu extensif et invasif, qui me semble tout devoir engloutir. Même qui j’aime, ai aimé. Tout ressemble à un hérétique quand on devient le feu. 

tout brûle.

Lorsque j’écris un de ces textes, une de ces tentatives de sortir, par le haut ou le bas, le côté ou la diagonale, j’aimerais fermer les yeux, mais, dans cet enfer, Orphée orpailleur, je ne peux m’empêcher de tourner la tête, briser ce que je veux sauver des enfers, moi et le monde.

Enfant, jouant à ces jeux aux yeux clos ou bien, attendant un cadeau secret, impatient et tricheur, entrouvre les paupières, les ridant, contractées, il gardera, toute la vie, la cicatrice de ceci, l’une des premières entailles.
Je n’ai toujours pas appris à garder les yeux fermés, si quiconque me guide, me disant, de me laisser aller à sa suite, je ne le peux, ne l’ai pu, récemment, déchaînant, jusqu’à, moi bête sauvage, effrayer celle qui tentait de me sauver.


Je dois retenir la petite phrase, la pique, l’ironique remarque, cette soif de dire dire dire sans voir que l’eau s’use même qui se désaltérerait bien évaporant ? Tenir, retenir. Après, après.

Alors.
Un gouffre.

Je pense, à cet exercice, un jour, littéraire, pratiqué avec Marie-Anaïs, nous devions décrire la même scène. La mienne, fade, presque sordide. Des enfants jouent sur la place. Le soleil tombe. Elle, lumineuse, évoque l’éclat et la joie.

J’aimerais trouver, ici, cette source. Je pense, aussi, à ce titre du film de Despleschin Roubaix une lumière et le nom du documentaire qu’il reproduit Roubaix, commissariat central. Cet, écart, encore, entre nous. Permettre, en moi, à cette lumière de prospérer comme, la sienne, prospérera encore et plus, loin de mon ombre qui, ne servit pas à rien, donna un peu de fraicheur, aussi. La nuit fait son temps. Voilà l’été boréal. 

 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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