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7 juillet 2023

histoire de la violence

Je me souviens de Guillaume, en 6e1, qui, pendant les pique-nique, choisissait toujours, après le premier, des chips saveur bacon, pour éviter que Mohammed, surtout lui, n’en demande et de devoir vivre avec la pression du refus, l’insistance de Mohammed. Cette stratégie, en réalité, eût pu s’avérer inefficace si la nomination bacon n’excédait pas la réalité matérielle - jadis - de ces chips qui, en général, ne contenait pas une once de porc. Guillaume, j’y pense, est le premier garçon que j’ai blessé en le frappant, j’ignore, le motif, je me souviens que nous nous tenions dans la partie boisée de la cour de récréation, que quelque chose avec Alexandra se déroulait, et que, serrant mon poing, je l’abattais sur le front de ce garçon bien plus grand que moi. Il en résulta une énorme bosse sur son visage, et, après un bref échange, il me précisa je te dénoncerai pas. Je ne me souviens pas des exactes circonstances qui retinrent sa délation, je sais, par contre, qu’il ne s’agissait pas de la peur. Il me tenait, je crois, et ce coup me servit à me défaire de son emprise. Je sais que je l’ai frappé, avec le poing, parce que je voulais connaître ce que ça faisait. Plus jamais je ne frappai quiconque au visage, si, depuis, je me suis battu de nombreuses fois, il s’agissait plutôt d’empoignades et de bousculades, violentes, parfois mais qui n’attentèrent jamais à la face. Ou bien, alors, seulement, dans cet art brutal, du krav maga, mais, jamais mon poing nu ne s’abattît sur aucun visage. La sensation, d’alors, ne m’a pas quitté, la résistance du front, le choc sourd des phalanges. Ce coup, j’ai détesté le porter. 

 


Je liste, ici, les ingrédients des chips carrefour bacon : 

 

Pomme de terre déshydratée 52%, huile de tournesol, amidons (blé et pomme de terre), sirop de glucose, farine de riz, sel, dextrose, arômes, émulsifiant: mono - et diglycérides d'acides gras, huile de colza, paprika, oignon en poudre, ail en poudre, arômes de fumée, colorant : extrait de paprika.

 

Je me demande quel est le statut jurisprudentiel, de ces aliments présentés comme contenant du porc et n’en contenant pas. Si en Islam, sans contrepartie rédemptrice, la consommation involontaire ou par méconnaissance d’un aliment illicite, n’entraîne aucune sanction est-ce que, en miroir, la consommation d’un aliment réputé et présenté comme impropre, doit être, à ce titre considéré comme tel, indépendamment de ses qualités réels ? Un interdit putatif pesant sur l’aliment ?


En droit français, par exemple, dans son aspect théorique du moins, la vente d’une substance présentée comme stupéfiante et qui ne le serait pas en réalité est sanctionnée de la même façon qu’une substance classée à ce titre. Ainsi, pourrait être jugé pour trafic de stupéfiant celui vendant des fraises tagada en les présentant comme de l’ecstasy. Gérald Darmanin et ses troupes, d’ailleurs, démantelèrent récemment, un trafic de fraises tagada pensant abolir un trafic d’X, qui, hélas, ne permirent pas la protection de la jeunesse, mais satisfît Haribo ravi de voir cette concurrence déloyale s’achever. 

 

Ainsi, certaines substances consommées pour leurs effets psychotropes sont vendues, sans que l’acheteur ne soit dupe, bien au contraire, comme de l’encens. Il en allait ainsi, du moins dans les années antérieures, de la sativa, herbe à fumer, ou plutôt, lorsque vendue à par-fumer. 

 

Puis-je, musulman, consommer, sans faute, un aliment qui imite le porc sans en contenir si je sais cette absence ? Ou bien, la présentation domine la réalité, comme si, celle-ci, portait un risque trop grand. Existe-t-il, alors, un principe de prudence, excédant, une stricte lecture des exégètes musulmans ? Se donner le plaisir de l’arôme porc c’est déjà s’engager dans la voie du péché, les vegans, eux, ne souffrent pas de pareils complications, leurs produits qui dédoublent (viande, nuggets etc) les aliments animaux servent, en effet, à compenser la perte de qualité de vie qu’induit leur éthique. C’est que, en ce cas, le vegan est le seul à choisir son éthique tandis que le musulman, lui, se soumet à une croyance établie par d’autres, une vérité absolue qui n’admet, sous peine de l’enfer, aucune contradiction.


Je pense, continuant sur ce registre, à Tristan, en 4e2 qui, las de donner, sans recevoir, élève trop parfait, des copies doubles pour les devoirs sur table, les proposait à la vente. J’ignore si cette initiative lui venait en propre ou si ses parents l’encouragèrent pour ne pas dire l’y contraignirent ? Il me semblerait toute fois curieux qu’un adolescent exprime, auprès de ses parents, son immense frustration de donner sans fin des copies doubles à ses camarades. Je crois qu’il indiquait, aussi, sur son bureau, sur une feuille de papier (se la paya-t-il ?) dressée en pyramide, comme lorsque nous affichons, au début de l’année, nos prénoms pour les faire plus vite apprendre à nos profs, n’être pas distributeur de copies ou quelque chose de cet ordre.
J’imagine, il est vrai, l’immense lassitude de se voir, sans cesse, interpellé à cette seule fin.

Je rêve, souvent, quant à moi, de rapporter à ma mère le harcèlement scolaire violent dont je fus l’objet au cours de ma scolarité et, surtout, en 3e8 à Passy, interne, en ce temps là. La déformation, comme je l’écrivis, des résultats scolaires autant, surtout, plus grave, du rapport aux autres. Un manque de doigté, une forme certaine de brutalité. 

 

Je rêve, souvent, de cet aveu que je ne confesse au monde que depuis quelques années, depuis ce moment, à l’été 2019 où je me refusai, radicalement, au mensonge. Ce principe se délaie, évidemment, avec le temps, non parce qu’il s’userait au contact de la réalité, mais, bien entendu, parce que la vie, plastique et mouvement, nécessite toujours des ajustements. Comme je l’écrivais, auparavant à propos de Marine, un principe exercé radicalement porte, paradoxalement, sa corruption. Qui ne s’adapte meurt, voilà au moins une leçon de Darwin à ne jamais oublier. 

 

j’ai depuis confié à ma mère cette époque

Je pense, étendant, me souvenir de ce que Chloé me rapportait, quant à elle, n’avoir jamais eu à souffrir de harcèlement parce que, notamment, les personnes les plus populaires, s’y refusaient. J’admettais, jadis, comme possible son énoncé avant de me raviser, elle n’existe nulle part cette absence, elle est consubstantielle à tout groupe. Qui l’ignore ou bien joue l’aveugle ou bien, pire, participe au massacre. Je ne pense pas que Chloé y participait ou, bien sinon, par cette abstention, qui, reconnaissons-le, y contribue.

De Chloé, c’est bien la chose curieuse, encore, qui me remonte ici, je ne comprends pas le blâme, au point, à force de tourner dans ma tête nos conversations, imaginer qu’elle me confonde avec Pierre-Adrien dont elle mJ’ignore s’il s’agît, alors, d’une sorte de principe mis en oeuvre aujourd’hui, pour mal me colorer ou m’assimiler à Pierre-Adrien, j’ignore, aussi, si, considérant son âge d’alors, elle refuse toute entente possible. M., pourtant, peut confirmer, qu’à ce sujet elle me mentît. 


Je m’interroge, vraiment, à cause, aussi, de ce que trouble toute résolution de ce qui aujourd’hui compte, compte vraiment.

Si de Margot, il s’agit, bien entendu d’une revanche des deux mots qui la hantèrent pour la vie, et, quoi qu’injuste, est au moins intelligible. Disons, qu’avec elle nous sommes à 2-1 en sa faveur. Sa volonté, très cruelle d’adultère, ma réponse des deux mots, aujourd’hui son attitude.
Je me souviens, aussi, des excuses que je lui présentai, en 2014, à ce sujet, à cause de la disproportion entre ce que je souhaitais faire et ce qu’elle endura. Je me souviens, aussi, qu’apprenant alors ma relation avec Marie-Anaïs, me demandait de l’embrasser de sa part.

J’ignore, aussi, de quoi il en retourne totalement, in fine, alors, son copain, suivant, avec lequel elle souhaitait me tromper, et au final, pour qui elle me quitta, la ruina à peu près dans l’appartement qu’ils occupaient ensemble et dont elle assumait toutes les charges.

J’ignore, oui, vraiment, si, de leur part à elles, je ne me trouve pas comme le concentré, d’autre chose, le représentant, d’un mal plus général. Pourquoi pas, après tout ? Mais, demeurant un individu, et non un principe, il semble tout aussi normal de ce que je veuille me défendre.
Marine ou Esther, par exemple, appartiennent, aussi, à cette catégorie. L., lorsque je blâmais Marine - la faisant elle aussi représentante de toute la part injuste - me reprochait d’aller trop loin, que, toutes mes prolepses de menaces valaient quand même menaces.

Si, j’ai renoncé, grâce à R. (et je l’en remercie) à ce véritable projet funeste, il ne me semble pas incongru, d’aussi, expliciter, pour moi-même et le monde, les motivations de certaines qui ne correspondent pas seulement à la vérité. Que, j’en suis sûr, ces personnes doivent aussi, et pourquoi pas grâce à leur union actuelle, obtenir et réclamer la justice qui leur est due. Je refuse de porter sur moi, Marine, Esther, Chloé, ceux que d’autres vous firent. Parce qu’il est aussi question de ça.

Marine, par exemple, utiliserait, pour me jauger aujourd’hui, des actes très anciens, si elle peut considérer - je ne lui reproche en rien - que ceux-là trop infamants ne peuvent jamais être séparés de l’humain, elle ne peut pas, pourtant, nier celui que, maladroit, changeant, mauvais et bon, je fus aussi pendant ces douze ans. Parce que, quoi qu’elle dise, elle me vit changer. 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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