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boudi's blog

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7 avril 2009

Verte et mûre.

L'insomnie ça vous colore les sens. Ca met du vacarme là où y a que silence. Du délicat et du puissant. Pas un cornet râlant de vieillard croupissant. De l'orgue agacée. Dix mille tubes à symphonie, des érectiles, droits, fûts à ivresse, vin berceuse. Des matrices à génie. Bartock qui pisse des notes. Mille millions de tuyaux qui vous survolent les veines, s'enfoncent. Ca vous colore la vue l'insomnie, ça barbouille de turquoise la mer noire de l'Univers. L'océan profond, ses fosses, comme autant d'intimités invisibles, toutes couvertes d'eaux. Ca renverse des peaux peinturés. De la colère ignorée, effluve confuse qui vous viole d'artistes symphonies. Les Walkyries qui montent faire la guerre dans ma tête. Cherchent Wagner dans les sillons, des petites tranchées mentales pour sabots intenses. Prince des nuées. Il vit sur la foudre en attendant qu'on vienne le prendre, Wagner. Après sa musique toute froide de mathématiques, de cris endormis, il a couché sur Thor, il a voulu goûter la Scandinavie close comme un sexe animal. Les guerres en conquête. Les putains en chaleur. Grimper des fjords tremblants, des monts, des vaux. La Scandinavie éternelle, insomniaque. Celle qui l'été veille sur monde, vigie au soleil de minuit. Chapelet de lumière, aurore jamais digérée, à peine déglutie. C'est déprimant Paris l'été. Ciel bleu dégagé, ronronnant. Les pôles c'est de la poésie, de la littérature boréale. Du noir au blanc. Du dichromatique barbiturique. La littérature en quadricolore. Un jour de six mois qui se lèvent pour hibener. Ouais. C'est là bas qu'il est coincé Wagner avec la musique fatiguée d'avoir veillé sur les tranchées du monde.

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30 mars 2009

Vertige

L'écriture m'excite. Mon aphrodisiaque. Mon extase. Ma masturbation. Je crois que. Ouais. C'est ma langue, mon verbe que je branle au lieu de mon sexe délaissé. C'est comme si j'éculais de la littérature. Et attends. Pas de l'uniforme blanche visqueuse. De la polychrome, absurde de teintes et de variations, d'effluves et de saveurs. En phase primaire. Amorcée. La littérature maladie qui fait vomir des arc-en-ciel, des arches assassines, de "je" sournois. Trois mille six cent couleurs. C'est moi le bleu de Klein et les autres ciels qu'on a pas pu découvrir, là bas, de l'autre côté de la lumière, parce que que je n'ai pas encore pu les vomir. Tellement de glaire, de bave, de gerbe,et une seule bouche étroite pour tout dire. C'est ça la frustration, d'éjaculer par des conduits creusés pour des vers. Tu vois, ils se trompaient les antiques, les Gatien, les médecins. C'est pas noire la bile, c'est primitif, bleu jaune rouge, et même violet desfois. Ca laisse des traces merveilleuses sur le corps la littérature. Des poèmes en prose qui se lisent en braille. Si tu passes ta langue dessus, tu sauras toi aussi les histoires formidables et les hideurs insoupçonnées, tu pourras ouvrir des portes condamnées, et découvrir des coffres cachés par Picasso pour nous en éloigner. Il faudrait des photographes à délire, des qui capteraient les minutes, l'heure, qui tourne incessante, studieuse. Comme des chronomètres. Des pour prendre le pouls de la fièvre plutôt que des néons obstinés de lumière quelconque. On peut rien contre l'habitude même la colère ça suffit pas à la disperser, ou pas longtemps. L'habitude c'est un fracas, et le génie un silence. On est trop bavards pour être géniaux. T'es ma muse. Ca vaut ce que ça vaut. Y a pas pire, là. Parce que je pense à t'écrire ça me gicle des doigts. L'orgasme littéraire on t'apprend pas à le retenir. Tu sais pas où il se verrouille le perinet du verbe. En un mot. T'es l'invisible main onaniste, l'accoucheuse de mon verbe sinueux. Avec toi je prends des chemins en terre meuble. Des fragiles qui font des estuaires de boue. Pose toujours ta main délicate, libre d'alliance trahie, sur ma langue impatiente. Tu vois. Je crois que j'ai l'écrit érotique. Que de membre long, rigide, effilé, je ne suis doté que d'un stylo malingre. Faut le faire baguette. Pas magique, mais à musique. Faire sortir du fracas de l'habitude un silence qui pense. Des murmures hantés, des fantômes décapités, des légendes effrayantes. De la musique !  Merci d'exister. Tu es dans mon mental. Tu chuchotes à mon intuition. Merci M. d'être. M...use. Belle. Délicieuse. Discrète. Colère. Talent. Merci. Quand. Je. Ponctue. Je. Crois. Que. Je. Commets. Un. Meurtre. Un. Génocide. Comme. Un. Spermicide. J'avorte. Embryon au cachot. Tu me fais suer de mots. J'en ruisselle d'écrits frustrés, de bouche écartelée, de langue tendue, cracheuse asséchée. Une longue prise de courant, et de risques, qui ondule dans mon corps. J'veux pas lâcher les doigts de dans l'électrique stimulation. Périr d'écrire. Oxymoron de momies giratoires, ferrés d'habitude. Crever de vivre. Ecrire. Pour de vrai. Dans mon identité pas compromise. Mon petit talent bien égoïstement caché. Ca bourdonne. Ca ne doit pas se taire l'écoulement, le bruit. Que je doive en crever de déshydratation à vomir les mots, que ça me laisse muet de déverser ma folie. Il y a tout. Un concentré. Furieux. Courroucé. Un peu qui peut tout dire, il a déjà tué l'interdit, cette habitude des hémicycles. Pauvre demi-jouisseurs législateurs. "Je", c'est la plénitude. J'ai déjà dit. Magellan. Voilà. Des cycles entiers, des menstruels saignants, des solaires brûlants, des cycles, des saisons quatre par quatre déréglées. "Je". Comme une flèche lancée à pleine vitesse. Cette fois c'est l'arc qu'est bandé. Trop tard. Ne dîtes rien. Elle est déjà partie la flèche. Je peux tout écrire, elle arrivera. Tout crier. J'ai l'univers qui craque entre mes doigts. Je le sens fébrile. Je peux dire. Ta bouche. Tes seins. Ton ventre. Je peux les habiller d'ombre et de soie livide. D'obstinés fantasmes, d'asservissants désirs, de maquerelles certitudes. Je paye tout ça en larmes de chiens, en encre noire, bien dense comme la nuit qui nourrit le crime. Tu m'épuises à deux heures. J'ai un port qui pousse dans la tête. Des grecs colonisants. L'accent aussi fort que le poisson qui pourrit dans la cale. C'est Marseille et des souvenirs, des cris, des mouettes, des plages microbes. Bientôt ce sera Amsterdam pour la chanson, les petites vertus, les étendues, Amsterdam on dirait que rien ne peut s'y finir, que les trains meurent dans la mer. Bientôt. L'Ouest qui fera une histoire sur des menhirs, pour dire les bardes et les druides, les serpes et les remèdes poisons. Singapour et ses cargaisons bridées de normes internationales. Je peux dormir sur la mer. Boire l'océan. M'allonger sur ton corps. Ses embranchements. Jambes qui divisent le torse en affluant de beauté. Delta doux et calme, irrigue mes pulsions. Deux jambes pendues, légères comme la marée qui remonte, tressaillent. C'est de l'obsessionnelle écriture. Je guette derrière le réverbère éteint -il y a rêve dans réverbère- ta sortie. J'attends que le jour taise ses tempêtes d'habitués. J'attends, de te faire peur avec la nuit vivifiant le sordide, abreuvant les créatures de cauchemar. Faire peur. C'est comme un viol qui répond au désir qui claque. Ca salira les ballerines que tu ne portes pas. Tu ne danses pas dans la vie. T'y voles, toi. Des mots d'horreur. Dépossession. Je me fais femme. C'est sucer l'âme dans les mots terribles. Sans contrôle. Je suis drogué à quelque chose ça me fait des petits meurtres confidentiels dans les reins. D'ulcères timides qui se révèlent malins. Faut toujours se méfier des timides. C'est les pires. Ils osent pas, alors ils réunissent en fantasmes toutes les bassesses de l'imagination. Si un jour le courage vient -aidé par la fin du monde, ça vous assassine un timide. Planté, tu pourras pas dire que je t'avais pas prévenu. Les timides ça espère, ça fait que ça. C'est bien pratique pour éviter de mourir. Parce qu'ils écoutent les dictons populaires. On se maintient à la surface avec nos lâchetés, nos concessions. Les yeux baissés, mais le nez à flot. Faut juste pas cesser. Disparaître. Ca peut trop effrayer quand on attend pour vivre la bonne minute. Y a même plus de guerre pour s'inquiéter. Que du maintien de la paix, asphyxiée la paix qu'on s'occupe tellement à la maintenir. Ca frise l'acharnement thérapeutique. T'inquiète pas. Tout arrive. Une météorite ou les américains ou les chinois ou les russes ou ton père ou ta lame. Y a plus qu'une question de temps. Tu vois. Faut des photographes-chronomètres. Pour quand tu te seras évaporé sous la chimie d'une drogue ou d'une bombe. Le temps lui il s'en foutra de vous. Nous restera des voyages au centre de la terre. Et ça c'est secret. Les cadavres qu'on y déposera vous les connaissez pas. Des anonymes glorieux. Des déserteurs inconnus. On célèbre ses héros. Nous. Des fuyards. Ceux qui tenaient trop à la vie pour la laisser tomber. C'est bien facile de se résoudre quand on a pas de fièvre, c'est bien facile quand on accepte la nuit de l'Univers. Nous on a jamais su.

18 mars 2009

Je vais t'appeler Magellan.

Je vais t'appeler Magellan. Magellan alors. PMagellan qui à l'aventure, au dos des tortues centenaires parcourt le globe incertain d'être globe. Reviens sur tes navires avariés, tes soutes ivres de trésor suant. Reviens. La Terre est ronde, c'est pour ne jamais fuir loin. On revient toujours au point de départ à courir dans la paume de l'Univers. Je vais t'appeler Magellan. Ramène moi de la soie de Ceylan, des épices de Bombay, des pierres de temples de Phnom-Penh.  Des femmes et des esclaves aux dos courbés, aux langues indigènes. Les faire passer sous les bites caudines de nos onanistes échoués. M, masse moi l'imagination. Voyageuse, drague au fond des océans tout l'or coulé hier, toutes les tempêtes, les colères, les grimoires, toutes les batailles navales, les pirates, les barbes rousses, bleues et les corps décapités. De ton voyage circulaire autour de ton crâne fiévreux imaginatif. Marche droit dans le noir marri de la nuit. ?Nos noce d'ombre. Colle du miel à tes seins nus. Du sucre à tes lèvres paiennes. Oh, découvreuse, découvre toi de tes habits de lumière.

18 mars 2009

Frêle

Frêle comme un pousse. Quand le vent rumine ses amertumes je marche droit. Par fierté, evanescence au vent. Je ne zigzague pas entre ses respirations, je file droit dans le bourasques. Je suis frêle. Je n'ai que des carences sur le os, que des absences sous la peau.

18 mars 2009

Une fille en soie.

Boudi013Wendy   Boudi092Marion.

Il y a une fille en soie couchée dans des draps d'ennui. Une fille sans soif qui évites les fontaines de vertus. Je vois une étoile singulière qui se tait sous l'architecture des constellations. J'attends. Des barrières qu'elles s'effritent, des miradors qu'ils se bouchent, des meurtrières qu'elles se suicident. J'attends, avec mon coktail en terrasse. Je sirote l'Histoire. J'attends sa vérité, son procès et ses oublis.

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18 mars 2009

Maniaque.

Je suis un maniaque de l'impureté. Obsessionnel du blanc moucheté, tâcheté. Comme un visage noirci à l'ombre de ses vices. Alors ses yeux bleus sur peau de lait. Ca a son effet. Ca devient lac de coco éventrées, parure amusée des infinis sertis. L'abri capitonné de mes angoisses. J'écris tous les jours le blanc, le bleu. Les deux peaux jointes. La prière qui monte du même corps, pris dans le même piège. Un mètre soixante deux=un mètre quatre vingt quatre. Mathématiquement imparable, on apprend ça juridiquement. J'imagine ton front imbibé des parfums de l'existence, la goutte de sueur qui se pleure, tes lumières habitées. Toute courue de jeunesse épuisée de colère, de rage, de jalouses considérations. Un printemps qui vente et qui pleut. Un giboulé dans l'été moribond. Dans mon moi de mai, mes pinsons et mes mon dos nu. Tu tombes pile dans la nuque découverte. Glaciale d'inconnue. Tu me coules ton étrange dans le cou qui dégouline beaucoup plus bas. L'eau de la terre qui abreuve le sexe. Il boit la sève glaciale, gonfle gelé, stalactique, poignard de givre et de feu.

18 mars 2009

Concupiscence

Concupiscence. Con. Le sexe féminin, conque des envies. Cul. Le désir ondoyant, balladé, moulé, flirtant près des interdits sexués. Pis. Les mamelles de tendresse tendues vers l'amant affamé, le miel et le lait coulant invisibles. Sens. Combinaison chimique des fièvres, l'addition des désirs, du corps féminin démembré. Con cul pis sens.

18 mars 2009

C'est combien ?

Prénom. Photo. äge. Date de rencontre.
Combien de préservatifs à prévoir. De pilules à ingérer. D'escalier à grimper. De bouteilles à descendre. De peurs à attendre. Combien de millions de spermatozoïdes à étouffer. D'enfants à taire. De centilitres à éjaculer. Combien d'obsessions à bailloner. De fantasmes à altérer. Combien. Combien d'ennui à crever. Combien.

13 mars 2009

Je conchie l'urinoir.

Des haineux méticuleux, soigneux de crasse et de suie enchantée, de la peignée de l'épaisse qui jaillit des méchancetés ramonées . Là. Miteux incurables de sottises. Pauvres rougis de vin et de jeux. La mine, la mine teintée de leurs prochaines calomnies. De ces mesquins délateurs sans cause. Du bonheur de petits boutiquiers, d'apothicaires usuriers. Ces épiciers qui ont le diable à crédit. Fiole de purin sur échelle de graisse. Oh je l'ai vu le prolétariat splendide, paré de diamants, la gueule pleine de mets infinis, des écrins géants où fourrer des lignes blanches comme un horizon matinal. Des géants, des étouffants comploteurs de misère de la goutte d'or aux chiottes en or. Les parfaites mécaniques rutilantes, huilées de mesquinerie. Je l'ai vu l'intelligence avilie dans les manoirs orgiaques, sous les lustres gorgés d'ennui.. Je les ai vus, moi, les veules apprêtés, troupeau terrorisé, paniqués des miroirs et des images. Des bonds de loin en loin. J'ai vu la misère plaquée d'or, tirée de son caniveau par le ricanement du jeu et des ruines. Je l'ai vu, moi, la riche inculture, la décérébrée célebrée, le prestige d'armées en déroute frappé sur l'argent. Gravé sur la face des hymnes incantatoires. Oh. L'achat complaisant du statut, de  toiles défigurées, des Picasso devenus pique-assiettes. Allons, parfaits idiots, satisfaits bouffons, paraphiles de l'esthétique, laudateur des modernités exquises ; je conchie votre urinoir.

23 février 2009

Churchill m'a dit.

Churchill, sur les décombres tellement nécessaires de Dresde, disait « Si vous ne bandez pas dans le métro londonien, pour le cul d'une jeune femme à vingt ans, alors votre cœur défaille. Si vous ne vous émouvez pas du nourrisson chahuté dans son landau et des yeux de la mère à trente, vous n'avez pas de cerveau ». Si ma mémoire des événements se trompe -ou bien vous ment, ce ne sera jamais qu'une citation de plus injustement attribuée à Churchill.

Churchill qui, s'il n'était pas De Gaulle, semblait déjà voir le naufrage du vieillissement. Le jeune d'hier, bandeur écervelé, tendant ses organes au plus fort de leur élasticité, devient l'instant d'une décennie un petit conforme qui vante les beautés d'un chiard dont il se fout. Même pas pour allonger la mère, même pas pour goûter aux charmes déjà cent fois consommés. Par principe. Par habitude habitée d'une vague illusion, d'un vague désir qui le renvoie loin s'échouer sur les plages de sa jeunesse. Audacieux il ira jusqu'à céder sa place. Debout, il sourira. Grimacera pour arracher un sourire à celui qui dans vingt ans bandera sur sa fille. Avec un peu de chance. Si d'ici là on peut toujours bander. Si d'ici là on peut toujours procréer.

Moi, je suis là. Avec mon âge inconnu dans le même compartiment. Scrutateur. Penché. Dans le malconfort. Échauffant mes cuisses, bandant mes tendresses. Je suis là, clamant mes « je » silencieux. Désabusé. Secoué par les cahots du train. Le train s'habille toujours de cahots, comme l'air marin se charge toujours d'embruns ou que la mer s'étend à perte de vue. C'est une habitude, un rocher de répétitions pour résister au courant. Comme le trentenaire, actif-adultérin, qui sourit à l'enfant plus haut dans le texte, plus loin de mon regard. J'ai mon journal, que je griffonne. Pas de papier. Pas d'encre. J'ai peur de tout ce qui coupe. De tout ce qui ne sèche pas à temps. Des traces. Des marques. Je veux passer, indifférent dans la vie. Invisible. Le bruit de la machine métallique dans mon cerveau. « Point, à la ligne ». Comme un K.O du noble art, mon cerveau tape contre le crâne. Je devine qu'il faut changer de ligne. Je résiste. Je résiste. C'est drôle d'y faire référence, à la résistance, après avoir évoqué De Gaulle et Churchill. Je me planque à Londres, je vois les Me 110 lâcher leurs bombes. Le sang et les larmes. Je suis au courant. Je m'occupe à jouir et souffrir. A pleurer et éjaculer. Dans le train ou ailleurs, discret va-et-vient. Le va, c'est pour les cours, les filles, le vient c'est pour le sommeil, et l'alcool. Tout tient en ces deux mots. Nous nous résumons à aller et venir. Nous venons puis nous en allons. D'un va-et-vient. Toujours.

Là. Sur la banquette. Musique. Gitane dans les yeux. Electro dans les oreilles. Pour malmener les sens. Si on ajoute à ceci l'odeur qui s'accroche à la foule. La foule pue. Par essence, elle pue. Elle brasse mille parfums, des saveurs, des exotiques, des salées, des exquises, des brûlantes. Mais ça pue. Irrésistiblement. Avant de suer la foule pue déjà. Ca sent le déjà-vu, le déjà-vécu. Ca sent la répétition et le mal-être. Ca sent le tempéré. Donc la mort. Les tempérés sont souvent froids comme des cadavres. Odorants, aussi. Alors, là, moi. Errant. Forcément, errant. Attendant que le métro me vomisse sur un quai désert. Ou bondé. Parce que les transports publics ignorent la nuance, et font mentir cette maxime que j'invente à l'instant « la nuance est prétexte à l'inaction ». On peut être extrême et inactif. La grève. Je crois. Je suis vomi. Entier grumeau. Ouf.

Je vais la voir. Elle. C'est l'attente entendue. Celle qu'on sait dès la première ligne de toute histoire. Parce qu'elle en est la matrice. Elle, ce sont des yeux bleus et des phrases, des mots, une effluve singulière. Elle. C'est la nuit où elle vit. Sa cellule. Douillette puisqu'elle en a l'habitude. Elle, ce sont deux kilomètres six-cent au descendre du train et des mains refroidies par le thermomètre. Elle. La photographie que je ferai, demain, quand j'aurai du fric, des billets droits, salis, à aligner ou à photocopier. Elle, ce sont les départs sur un quai tardif. Toutes les histoires y commencent, toutes les histoires y finissent. Toutes attendent qu'on les y vienne cueillir. Elle, c'est le train de nuit qui vient vous faire dévisager des inconnus voisins de l'instant. Des compagnons de sommeil, sans usage. A regarder la vigueur s'étioler, la nuit prendre racine de leur cou jusqu'à leurs paupières closes. Les plus avertis sont munis de silence à enfoncer dans l'oreille. Les autres, ceux qui perdent leur virginité nocturne et viennent au milieu d'une masse étrangère s'endormir, se nourrissent de succédanés, l'inefficace indifférence.

8 décembre 2008

Une vie d'ouvrier.

Exonératoire.
J'imaginais ce mot comme une machine en bralnle, les rouages édentés, mordus, tremblants au mouvement des rivets. Le son, remontait des entrailles mécaniques, ronronnant comme un gros chat de boulons et d'acier qui bientôt muera en mer de fer mugissante. L'ouvrier epuisé tape frénétiquement sur le métal brûlant, qu'il tord, froisse comme une feuille dansante sur l'enclume, faufilé entre les gouttes de sueur, les coups rythmés, assassins, insensés et le métal choit sous cet été vissé à un manche de bois. Le bout de métal informe, plie, se recroqueville, menacé par ce début d'automne qui jaunit sa pointe, embrase sa tige. La feuille d'acier, ses nervures saillantes et son squelette robuste. Et l'ouvrier d'asséner, d'abattre son outil et sa fatigue sur son labeur. Le tumutle réveille les bêtes endormies sous les rideaux de fer qui bientôt dérangées dans leur cercueil d'habitude viendront rugir, mâcher, dévorer et ruiner des économies. En attendant, sous les heurts qui gonflent, un crime mue. Gronde. Elle ouvre sa gueule, l'usine, elle ouvre ses écoutilles pour entendre les doléances jalouses. Elle va gueuler, l'usine dans la nuit, elle attend l'accident déguisé. La maladresse. Patiente sous son velours gris, ses chantilly noirs, crachées. Elle regarde. La lassitude perchée sur l'épaule de l'épuisement qui l'endort, la soûle des coups...Il tombe. Il tombe, et continue de frapper dans le vide, les mains nues, il frappe les yeux mi-clos rêvant de volcan qui carbonisent tout, et devant ses yeux il confond les mécaniques qui laminent ses chairs d'avec les mouvements lascifs de celle qu'il rêve sous sa grosse robe. L'ouvrier meurt ici, dans le cri strident de la peau et des os broyés, dans le ventre manufacturée, ivre, vomissant dans sa bile de fer un cadavre humain. Si peu humain. Si privé de son humanité. Un homme qui n'avait plus peur, qui sur le tapis roulant où s'aventurait les bibelots de fer qu'il devait tordre, a péri. Tordu, mâché, vomi un marteau d'air, de vent dans la main, qui frappe, réguliérement. Il est mort comme la pluie qui tombe, égale, sèche, impitoyable sans nuages. Il n'a rien vu venir, il n'entendait pas les rouages se tordre d'impatience, son ouïe il l'avait perdu en gueulant, en cognant, en buvant. Son ouïe il l'abandonnait contre le poinçon de l'usine.

28 novembre 2008

premiere annee de droit

Haha, j’étais rigolo en première année de droit

Qu’est ce que le droit ? Plutôt pourquoi le droit, sinon jouer à Dieu, décider le bien, le mal dans un accès raisonné de domination humaine. Différencier le tolérable, l’acceptable et enfin l’interdit. Celui-ci est sanctionné, puni par le bras armé de la justice, son appareil coercitif : la police. L’Etat de droit, c'est-à-dire celui l’ayant consacré, érigé en un dogme trônant au sommet de la nation.
Le droit est, il existe en fait, c'est-à-dire hors d’un cadre normatif, rigide qui en conditionnerait les effets et les actions, à l’extérieur d’une rédaction, d’une codification consensuelle qui le figerait dans la durée sinon dans l’éternité.
Ainsi, toute société depuis qu’elle est société, donc qu’un groupe s’est constitué et associé,  est régie par le droit. La société primitive, d’abord, connaît un droit « naturel », dicté par l’instinct de survie, il est rudimentaire et oscillant. Les évolutions restent cantonnées à celles mœurs. Disons que dans une société primaire, les mœurs constituent le droit. Cette société passe un « contrat social » tacite dirigé par la bonne volonté des individus, le droit s’y substitue dès lors qu’elle ne suffit plus à assurer la paix sociale. Pratiquement, le droit se découvre quand l’intérêt particulier, l’égoïsme, les passions, les désirs individuels écrasent l’intérêt général. Le droit est la conséquence de ce contrat moral  passé entre les membres de cette société primitive. Il est le pendant punitif du contrat social liant chacun à un code solennel, engageant non leur liberté car celle-ci ne saurait se dissocier de l’homme, mais leur « responsabilité ». Plus clairement, le droit, reflet du contrat social, prohibe certains comportements que la volonté générale rejette, à que la conscience collective réprouve.

15 octobre 2008

This is the endBeautiful friendThis is the endMy

This is the end
Beautiful friend
This is the end
My only friend, the end

Of our elaborate plans, the end
Of everything that stands, the end
No safety or surprise, the end
Ill never look into your eyes...again

Can you picture what will be
So limitless and free
Desperately in need...of some...strangers hand
In a...desperate land

Lost in a roman...wilderness of pain
And all the children are insane
All the children are insane
Waiting for the summer rain, yeah

Theres danger on the edge of town
Ride the kings highway, baby
Weird scenes inside the gold mine
Ride the highway west, baby

Ride the snake, ride the snake
To the lake, the ancient lake, baby
The snake is long, seven miles
Ride the snake...hes old, and his skin is cold

The west is the best
The west is the best
Get here, and well do the rest

The blue bus is callin us
The blue bus is callin us
Driver, where you taken us

The killer awoke before dawn, he put his boots on
He took a face from the ancient gallery
And he walked on down the hall
He went into the room where his sister lived, and...then he
Paid a visit to his brother, and then he
He walked on down the hall, and
And he came to a door...and he looked inside
Father, yes son, I want to kill you
Mother...i want to...fuck you

Cmon baby, take a chance with us
Cmon baby, take a chance with us
Cmon baby, take a chance with us
And meet me at the back of the blue bus
Doin a blue rock
On a blue bus
Doin a blue rock
Cmon, yeah

Kill, kill, kill, kill, kill, kill

This is the end
Beautiful friend
This is the end
My only friend, the end

It hurts to set you free
But youll never follow me
The end of laughter and soft lies
The end of nights we tried to die



Maintenant, il est l'heure, à l'effondrement des bourses régler son ardoise, la dette morale et les souffrances. Ting. L'heure. De gerber ta bouillie et payer. L'heure.


And you run and you runto catch up with the sun, but it's sinking
And racing around to come up behind you again
The sun is the same in the relative way, but you're older
Shorter of breath and one day closer to death

8 septembre 2008

Esquisse du prénom

Il y'a ces couloirs longs, qui ne se doutent de rien. Le décor n'est pas à la hauteur, le décor ne se colle pas à ma peau. Le train ne va pas assez vite, le train s'arrête, me nargue, les gens ne me regardent pas, le sens n'est pas à sa place. A l'intérieur, je visite mon impatience. Regardez-moi, je pars, j'arrive. Je vais la chercher. Silencieuse comme un jour de février, sous la pluie.

L'instant est calme. Ses yeux sont grands, ils étouffent une peur qui bat dans les poumons, ils encerclent un sourire timide qui tremble sous la langue, ils ouvrent grand les paupières comme une bouche pour engloutir votre corps qui arrive, pressé, souterrain, poli. Et vous, et vous, et vous, bien sur, bien sur, tout doit s'accélérer, les mots, ici, là bas, les mots d'autrefois, de ces jours là, bien sur, vous, qu'attendez-vous, les mots mouillés par un regard inconnu, défaits par un sourire silencieux. Bien sur, vous attendez, que les mots trahissent. Non, rien, j'ai croisé mon ombre. Stop. Seulement les trajets sont lourds, seulement les trajets peuvent décrire, ensuite, je suis incapable, je suis l'impuissant, je suis celui qui descend dans le lac, qui ouvre la bouche dans l'eau, qui s'étouffe avec son sel. Ensuite, je suis incapable, les mots ne vont pas assez vite. Bien sur. Je suis incapable de dire, la surface d'un rire, des cheveux solides sur un visage plat, incapable de lui prendre la main, de la regarder sans penser. Sans penser que. Par la fenêtre, elle imagine, des mots, des phrases, des littératures oubliées, qu'elle imagine. Pourquoi. Je suis incapable, bien sur, vous, vous attendez, mais je suis incapable.

Il y'a eu cette scène :

la chambre est seule, la chambre est serrée. Je la reconnais, je ne la connais pas, mais je la reconnais, je la rencontre. Il y'a le bois, sage, et les photos accrochées avec empressement, les photos impatientes, les photos immobiles qui traversent les murs. Il y'a une armoire en bois, fermée, qui semble n'avoir jamais été ouverte, l'armoire interdite, l'armoire du désordre. Dans ma tête, c'est l'armoire qu'on n'approche pas. C'est ça. Maman disait que. Elle avait raison. Il me fallait des interdits. Ca sera l'armoire, et ça sera sa main. Sa main droite posée à côté de moi, comme un animal apeurée, fraîche et nouvelle. J'imagine sa nuque endormie sur l'oreiller, je ne la vois pas, mes cheveux cachent mes yeux, je ne vois pas sa nuque, sa peau, mon visage est penchée, je ne vois qu'une main. Une main qui n'est pas une main. Une main déguisée en main. Une main qui ressemble à une attente. J'imagine l'odeur, j'imagine la moiteur. Je ne vois rien, je ne sens rien. Il y'a mes pieds qui se frottent, l'un contre l'autre, à l'autre bout du lit, ma peau qui se détache, mes pieds gorgés d'eau de la douche, d'eau parfumée, mon tee-shirt qui se soulève au dessus du bassin, une langue silencieuse portée entre deux lèvres. Il y'a une main et un corps que je ne vois pas. Je ne me retourne pas. Et commencer. Commencer le travail. Commencer le travail, du désamour. Retenir, tout retenir. Cette scène, où je dois tout retenir. L'odeur, la forme de l'armoire, la couleur des draps, le trouble du plafond, le silence de son sommeil. Ne rien oublier. Retenir, la nuit derrière la vitre, qui nous regarde, qui me questionne. Je me bouche les oreilles. Tais-toi. Vite, s'approcher de tout. S'approcher du départ, de la main, de la lune, du miroir fleuris, des bougies éteintes, des dentelles qui essaient de deviner. Taisez-vous. Je voudrais que les éléments se taisent. Je suis dans mon action. Je suis dans l'émotion brouillée. Il y'a cette scène donc, et cette fille, en face, cette actrice, qui remonte sa robe, qui empreinte les traces, de la nudité. De ma nudité, que j'ai oubliée, en venant ici. Je ne parlerai pas, je ne bougerai pas, je ne me déshabillerai pas, je ne pleurerai pas, je serai mélangée. Je serai poli. Il y'a cette scène, de ma première insolence : tout retenir, pour m'oublier.

Et puis, il y'a cette autre scène :

La salle de bain est moite, de partout. J'ai les pieds humides, je fais des traces sur le carrelage. J'ai la peau qui glisse. La porte est fermée, le miroir est embué. Je reste, là, silencieux, dans cette petite pièce qui tombe de mes gestes. Je fais glisser sa jupe le long de ses cuisses. Je troue des collants qui s'emparaient de deux mollets mouillés. Je retire un tee-shirt blanc doucement, je ne brusque rien, je soulève les bras pour le faire passer par la tête, ses cheveux se collent à mon cou, à ma bouche, à mes pommettes, l'odeur du shampoing me courbe la nuque. Je lève la main, et d'un doigt, je parcoure tout le long de la pièce, je touche les murs de la salle de bain du bout du doigt, je veux ressentir, la matière, le parcours de la peau. Mon doigt se courbe devant les plaques de carrelage froid, le ciment est docile, il laisse passer, ma trace. Arrivé à la fenêtre embuée, j'écris son prénom, [...] , mes lettres glissent, sûres d'elles, arrondies, penchées, [...], légèrement, sans appuyer, la buée se laisse effacer, amoureusement, jus d'air, esquisse du prénom.


27 août 2008

Suce des géants et des nains.

Bien sur, vous attendez, le poing qui s'en va fissurer le miroir, la pluie qui vient effaçer le prénom inutile, la peau qui vient vous expliquer. Non. Non. Elle vous explique. C'était calme, c'était doux. C'était. Ca n'était pas comme ça. C'était sous terre. Sous peau. Je ne sais même pas si c'était. Taisez-vous. Je ne veux plus de questions. Les pierres par la fenêtre, ouvrent grand leurs oreilles. Il n'y a rien à entendre, il n'y a pas de bruits, il n'y a que des murmures, que ses murmures "Si je te laisse seule, maintenant, je me laisse seul aussi". Il n'y a que des nuits sage, des lumiéres faibles, ses cheveux qui coulent le long de mon épaule, ma main qui cherche son front, l'odeur des filles, il n'y a pas. Taisez-vous. Ce que vous attendiez. Le plafond laisse dégouliner ses curiosités. Non, retiens-tout, je ne veux pas, de ton liquide curieux, impatient. Il n'y a pas de violence. Retiens ton humidité, je n'ouvrirais pas la bouche la nuit, tu ne m'atteindras pas. Rien de ce que vous attendiez. Juste son sourire derriére ces petits airs de petite fille, des petites mains qui regardent les miennes, juste un silence poli à travers les draps, juste un baiser pour la nuit, juste des yeux qui ne sont pas perturbés par une frange trop longue et insolente. Il y'a juste, des choses qui s'ajoutent, qui se déplacent. Il y'a juste, son amoureuse, et son sourire que j'imagine se mélanger sous les doigts de Pauline. Il n'y a pas. Elle dit peu. Elle a le silence épais. Il n'y a pas. Jusqu'au départ. Il y'a le départ. Taisez-vous, laissez moi finir. Il y'a le départ. Là, je dois réussir à l'écrire. Il y'a juste la violence du départ, caché. Pourquoi. Je ne comprends pas pourquoi. Laissez-moi l'écrire. Laissez-moi me dire que vous ne me lirez pas. Je ne comprend pas pourquoi, partir. Partir comme ça. Non, je ne peux pas. La gare est inondée. Les visages sont en attente. Les vitres du train nous regardent. Les costumes des hommes se déchirent. Les souliers des petites filles ont les lacets défait. Les rouge à lèvres s'écaillent. Les salive retournent dans leurs gorges. Le ciel passe son œil à travers des gouttes de pluie d'argent. Les braguettes s'ouvrent. Les mains se cherchent. Les corps sont en attente, haut perché, ils nous scrutent. Les ampoules se cassent, en silence, leurs débris s'écoulent dans les décolletés. L'hiver s'éteint, s'installe, tranquillement, il attend, le moment venu, il attend, c'est son film, son histoire, son manuscrit, son scénario. Il prend son temps, il nous regarde, il s'impatiente de son moment. Les parfums sont brisés, les amoureux se séparent, les ventres se tordent de nervosité, le vent suis notre mouvement, inconscient. Pourquoi je suis parti. Pourquoi je suis parti comme ça. Les hanches se brisent. Les trains attendent de démarrer. Les valises se vident. Inconscient, je suis inconscient, de partir, comme ça. Non, je ne peux pas. Laissez-moi, attendez, je n'ai pas fini. Je dois pouvoir l'écrire. Je dois pouvoir retrouver. Partir, comme ça, pourquoi, je ne peux pas, c'est impossible, je ne peux pas m'oublier à ce point, je ne peux pas nous oublier, je ne peux pas. Alors pourquoi. Qu'est-ce qui me prend. Qu'est-ce qui me prend de partir comme ça, avec ce sourire, avec ce calme. Avec ce sac sur mon épaule qui s'attarde lourdement, ses cheveux décoiffés, ma frange qui ne se met pas en place à cause de l'humidité de la pluie, ce manteau sage qui tombe, mon parfum qui ne se remue pas. Partir, comme ça. Calmement. Pourquoi. Je ne connais pas mon rôle, je ne reconnais pas mon texte. Je ne devais pas. Je ne devais pas jouer ce rôle là. Moi, je devais jouer la force, je devais recevoir la gifle, je devais ouvrir les bras. Comment ça se fait. On s'est trompés. Pourquoi. Rendez-moi, mon texte. Je ne suis pas dans mon jeu là. Le décor va tomber. Moi, je devais. Alors pourquoi je ne le fais pas. Pourquoi je pars comme ça. Il y'a un problème, on s'est trompés. Revenez, donnez moi les mots, les phrases, donnez-moi l'ivresse, donnez-moi les pleurs qu'il faut, donnez-moi le visage qu'il fallait. Pas celui-ci, pas celui de l'indifférence, pas celui du départ indifférent, pas celui que j'ai en ce moment. Donnez-moi les gestes, de la puissance. Ceux qu'on m'avait réservé. Attendez, ne partez pas, et vous, les trains, ne démarrez pas, attendez, je vais trouver, quelqu'un qui pourra me donner, mon rôle. Mon rôle qui m'était réservé. Attendez, non, ne partez pas. Je n'ai pas encore fait ce qu'il fallait. Redonnez-moi les baisers qu'il faut, l'événement que j'avais inventé. Restez, ne partez pas, je vais trouver, faites-moi confiance. Pourquoi je pars comme ça. Ça ne fait pas partie de la scène. Je suis peut-être trop dans le désamour. Je suis peut-être trop dans la politesse. Je suis peut-être trop dans la politesse. Pourquoi. Vous, Madame, tendez-moi un texte qui bout dans les entrailles, une phrase, un geste. Venez. Partir comme ça, ça n'était pas pour moi. Partir, comme si, j'allais la revoir demain. Comme si, je ne l'avais pas aimé. Comme si. Alors partir, dans un rôle qui n'est pas le mien, avec un texte vide, partir, la regarder, savoir qu'au fond, on ne nous a pas enseigné, ce qu'il fallait, mais savoir qu'au fond, on savait, que le calme était déguisée, et dire ensuite "ce qui me manquait c'était le départ parfait

26 août 2008

Suce des géants et des nains

Bien sur, vous attendez, le poing qui s'en va fissurer le miroir, la pluie qui vient effaçer le prénom inutile, la peau qui vient vous expliquer. Non. Non. Elle vous explique. C'était calme, c'était doux. C'était. Ca n'était pas comme ça. C'était sous terre. Sous peau. Je ne sais même pas si c'était. Taisez-vous. Je ne veux plus de questions. Les pierres par la fenêtre, ouvrent grand leurs oreilles. Il n'y a rien à entendre, il n'y a pas de bruits, il n'y a que des murmures, que ses murmures "Si je te laisse seule, maintenant, je me laisse seul aussi". Il n'y a que des nuits sage, des lumiéres faibles, ses cheveux qui coulent le long de mon épaule, ma main qui cherche son front, l'odeur des filles, il n'y a pas. Taisez-vous. Ce que vous attendiez. Le plafond laisse dégouliner ses curiosités. Non, retiens-tout, je ne veux pas, de ton liquide curieux, impatient. Il n'y a pas de violence. Retiens ton humidité, je n'ouvrirais pas la bouche la nuit, tu ne m'atteindras pas. Rien de ce que vous attendiez. Juste son sourire derriére ces petits airs de petite fille, des petites mains qui regardent les miennes, juste un silence poli à travers les draps, juste un baiser pour la nuit, juste des yeux qui ne sont pas perturbés par une frange trop longue et insolente. Il y'a juste, des choses qui s'ajoutent, qui se déplacent. Il y'a juste, son amoureuse, et son sourire que j'imagine se mélanger sous les doigts de Pauline. Il n'y a pas. Elle dit peu. Elle a le silence épais. Il n'y a pas. Jusqu'au départ. Il y'a le départ. Taisez-vous, laissez moi finir. Il y'a le départ. Là, je dois réussir à l'écrire. Il y'a juste la violence du départ, caché. Pourquoi. Je ne comprends pas pourquoi. Laissez-moi l'écrire. Laissez-moi me dire que vous ne me lirez pas. Je ne comprend pas pourquoi, partir. Partir comme ça. Non, je ne peux pas. La gare est inondée. Les visages sont en attente. Les vitres du train nous regardent. Les costumes des hommes se déchirent. Les souliers des petites filles ont les lacets défait. Les rouge à lèvres s'écaillent. Les salive retournent dans leurs gorges. Le ciel passe son œil à travers des gouttes de pluie d'argent. Les braguettes s'ouvrent. Les mains se cherchent. Les corps sont en attente, haut perché, ils nous scrutent. Les ampoules se cassent, en silence, leurs débris s'écoulent dans les décolletés. L'hiver s'éteint, s'installe, tranquillement, il attend, le moment venu, il attend, c'est son film, son histoire, son manuscrit, son scénario. Il prend son temps, il nous regarde, il s'impatiente de son moment. Les parfums sont brisés, les amoureux se séparent, les ventres se tordent de nervosité, le vent suis notre mouvement, inconscient. Pourquoi je suis parti. Pourquoi je suis parti comme ça. Les hanches se brisent. Les trains attendent de démarrer. Les valises se vident. Inconscient, je suis inconscient, de partir, comme ça. Non, je ne peux pas. Laissez-moi, attendez, je n'ai pas fini. Je dois pouvoir l'écrire. Je dois pouvoir retrouver. Partir, comme ça, pourquoi, je ne peux pas, c'est impossible, je ne peux pas m'oublier à ce point, je ne peux pas nous oublier, je ne peux pas. Alors pourquoi. Qu'est-ce qui me prend. Qu'est-ce qui me prend de partir comme ça, avec ce sourire, avec ce calme. Avec ce sac sur mon épaule qui s'attarde lourdement, ses cheveux décoiffés, ma frange qui ne se met pas en place à cause de l'humidité de la pluie, ce manteau sage qui tombe, mon parfum qui ne se remue pas. Partir, comme ça. Calmement. Pourquoi. Je ne connais pas mon rôle, je ne reconnais pas mon texte. Je ne devais pas. Je ne devais pas jouer ce rôle là. Moi, je devais jouer la force, je devais recevoir la gifle, je devais ouvrir les bras. Comment ça se fait. On s'est trompés. Pourquoi. Rendez-moi, mon texte. Je ne suis pas dans mon jeu là. Le décor va tomber. Moi, je devais. Alors pourquoi je ne le fais pas. Pourquoi je pars comme ça. Il y'a un problème, on s'est trompés. Revenez, donnez moi les mots, les phrases, donnez-moi l'ivresse, donnez-moi les pleurs qu'il faut, donnez-moi le visage qu'il fallait. Pas celui-ci, pas celui de l'indifférence, pas celui du départ indifférent, pas celui que j'ai en ce moment. Donnez-moi les gestes, de la puissance. Ceux qu'on m'avait réservé. Attendez, ne partez pas, et vous, les trains, ne démarrez pas, attendez, je vais trouver, quelqu'un qui pourra me donner, mon rôle. Mon rôle qui m'était réservé. Attendez, non, ne partez pas. Je n'ai pas encore fait ce qu'il fallait. Redonnez-moi les baisers qu'il faut, l'événement que j'avais inventé. Restez, ne partez pas, je vais trouver, faites-moi confiance. Pourquoi je pars comme ça. Ça ne fait pas partie de la scène. Je suis peut-être trop dans le désamour. Je suis peut-être trop dans la politesse. Je suis peut-être trop dans la politesse. Pourquoi. Vous, Madame, tendez-moi un texte qui bout dans les entrailles, une phrase, un geste. Venez. Partir comme ça, ça n'était pas pour moi. Partir, comme si, j'allais la revoir demain. Comme si, je ne l'avais pas aimé. Comme si. Alors partir, dans un rôle qui n'est pas le mien, avec un texte vide, partir, la regarder, savoir qu'au fond, on ne nous a pas enseigné, ce qu'il fallait, mais savoir qu'au fond, on savait, que le calme était déguisée, et dire ensuite "ce qui me manquait c'était le départ parfait

17 août 2008

M.

M, c'est M, M, je ne veux nulle autre jamais, toi qui me lis, oui là, toi, tu sais qui, j'aime M, je la veux seule unique. POINT.

WENDY TAIS TOI.

6 mai 2008

Dangereux et transparent.

C'est facile de devenir celui dont tout le monde parle. On dit dans la rue que je suis l'ombre de F. Qu'il était la lumière. Et quand je tiens le manuscrit dans ma main, tout me revient.
L'échelle de l'abandon. Le sous-sol interdit. La racine sous la pierre. Le ventre sous langue.
Tout me revient. J'ai huit ans et je connais déja. Les origines de la peur. Le calme de mon corps. Je suis déja dans le corps humide. Le fond sec. Le corps suant, rivière musical. Je suis déja l'enfant qui coule. Transparent. Blanche priére. A huit ans, pas encore percé d'ordres, la seule force dans la faiblesse. Je suis déja, une cachette infinie. Je suis une fille à la fente close. Verrouillée. Une tentation dans le miroir. Maman disait que j'étais dangereux quand je vomissais Rimbaud devant la glace en pleurant, comme pour atteindre mon corps. Tu es dangereux. Dangereux et transparent. L'enfant sans peine. Dans la richesse de l'harmonie. Un coquillage minuscule qui respire sous le sable. Sans boulversements. Un muscle indien
Et puis, il y'a eu la confidence. Celle qui s'aggripe au cou. La premiére. Je te garde sous les ongles. Mon début de nuit. Ton visage doux. Où tout se passe. Un lieu où il faut tout construire. Un visage colérique et calme. Un alcool. Un visage qui vient loger dans le corps. Tu dira demain, avec le recul "tout se passait dans la mâchoire". C'est que je ne sais pas écrire, c'est que je n'ai rien à raconter. C'est qu'il me faut une scène, qui gronde en moi. huit ans, le pouls acéré. Le sommeil paisible. Le coeur obèse. L'haleine tiède. Nuque. Course. Pieds. Route. Bruit. Tu ne t'effondreras jamais. Et je défile, devant toi, sur la place de l'enfance. Carnaval, je suis plein d'étages. L'enfant armé qui ne sait pas se servir des fusils. L'innocence effrayée par elle-même. Tu aimes, confidence. Mes bras aux blessures, et quand je saute dans l'eau qui n'existe pas j'éclabousse quand même. Je ne laisse rien sur le passage. Je ne frappe sur rien. Parfois les vitres, le plexiglas, parfois mon ventre. Je fonds en moi. Je vais: je vais te, maintenant que j'ai vingt ans, maintenant que je sais l'impact de la peau, maintenant que mon parfum colle aux arbres, maintenant que ma violence est dans le secret. Maintenant, que j'ai les yeux profonds et inutiles,un corps grand comme le monument, la tristesse dans la créche, l'enfance en miettes dans les creux. Tu as des tresses trop courtes. Je tire. Dans ma chambre J'entends encore maman dire non. Aujourd'hui maman dit la même chose quand elle me lit. Je fais le rapport. Confidence. Tout me revient. On va te reconnaître, ma confidence. Tu étais inquiéte. Tout me revient. J'aime ton rire. Maman dit non, et nous sommes juste à côté. Tout me revient, quand je tiens le manuscrit dans mes bras. Et c'est trop brusque. Je dois placer mes idées. Je cherche le corps de l'écriture dans toutes les rues. Aucun ne correspond à ce vertige. Je dis ton prénom. Tout me revient. Mes huit ans. La maîtresse qui croise les jambes et ma tête qui tourne. Hier soir, j'étais dans tes bras, et je me laissais caresser. Et là, il faut que je fixe mes idées. Brouillon. J'ai l'écriture brouillon. Comme un raz de marée. Rien ne se fixe. Je dois fixer mes idées.  Tout me revient. Ton heure et ces murs qui tombaient lentement, lentement. Pardon si tu lis ça. On va te reconnaître. J'avais déchiré mes collants en laine de huit ans, et ouvert la porte. Je suis arrivé, j'ai ouvert la porte et je suis entré, tu es venue dans cette chambre. Tu as déposé ton odeur. Tu me fais peur quand tu as un regard de poupée de plainte.. Hier soir, j'étais dans tes bras, je crois. Monsieur, sortez, je ne veux plus écrire, laissez-moi tranquille. J'arrive avec un corps comme une adresse. Aujourd'hui, je suis presque propriétaire. J'entends une voix à l'intérieur me dire "je n'ai pas mes propres pensées, parce que je n'ai pas mon propre corps". C'est à ce moment là, que je loge en moi. Que je m'installe dans cette peau. A huit ans. J'entends encore les autres dire « il est dérangé, il me fait peur, avec ses yeux, ses yeux, ses yeux ». Dérangé. Non, occupé. Oui. Pas dérangé. Rien ne me dérange. Tout m'occupe. Je suis occupé. On m'occupe. C'est si simple d'être celui dont tout le monde parle. Je refuse. Je suis arrivé brûlant comme un soleil timide. huit ans. Tu disparais sous les draps. Réapparais en ombres. Je veux. Je suis si gros. Tu es si mince. Tu es l'eau du bain trop froide. Je suis entré. J'ai jeté tes poupées sur ton lit. Et je suis monté dans ton lit. Je suis monté. Monsieur, je veux allez jusqu'au bout de l'écriture, ce qu'on imagine pas encore. J'entends encore Maman expliquer « non ». Je te griffe. Ce n'était pas dans la violence. Non, c'était autre chose. Une panique. Et je t'ai dit, là je t'ai dit ça, la confidence. Là, oui, je t'ai dit, sur toi, sur l'étouffée : « je veux t'arracher la peau ». Je t'ai dit ça, et je ne voulais plus que tu sortes des draps, je me suis allongé sur ton ombre. Pardonne-moi. C'était avec toute la violence de l'enfance trop mouillée. C'est si facile, d'être comme tout le monde veut. Monsieur, laissez-moi allez au bout de l'écriture. L'enfance glissante. Sans matiére. L'enfant pendant sous les mains. Je veux t'arracher la peau. Tout me revient. Et c'est ça ma confidence. Tout me revient quand je tiens le manuscrit dans les mains. Il me faut une scéne. Ne pas publier, ne pas dire, je publie depuis toi. Je dis ça. Toi et moi l'écriture secréte. Il y'a des débuts partout, sur nos corps. Pardon d'ouvrir la scéne. Ca aussi c'est ma confidence : la naissance de l'écriture. Marion des vents, ne pars jamais, depuis j'ai 20 ans. Je serai là, encore, dans la répétition, des choses qu'on lit déjà. Des terres qui nourrissent comme ce que je tiens dans les mains. La louve sans pattes.

J'entends aujourd'hui ma mère qui me lit et qui dit « non ». Mais ça elle ne sait pas, tout ce qui me revient.

10 avril 2008

Mélancolie des âmes perdues.

moi

Elle s'est retrouvée en face de moi. Assise comme un regret. "C'est ton regard, ta timidité, tu es mythologique, impénétrable". Je disparais. Je reviens. Je suis le mouvement. L' amoureux. Moi, je me résume à cette conversation avec elle, autour d'un thé. Je me résume à 4 heures de bavardage. Je me résume. Je suis triomphant, à un corps en décalage. Elle me prolonge. Mes gestes sont inquiets. Elle murmure "un jour, ça arrivera, un jour ça viendra". Je cherche un visage trés précis. Comme ces nuits qui pleurent. C'est l'une des dérnières fois que j'écris ici, je pense. La neige s'enterre sous la mer. Je m'en vais la puiser. J'ai le corps qui y glisse. Prenez-moi Monsieur sur votre divan, comme avec une femme secouée. J'ai les jambes écartées entre les yeux. Mon sexe est une cachette. Mon corps, une excuse à l'extravagance. Je suis l'élégance vulgaire, le délicat renard. J'ai des sabots de laine sur la langue, je m'irrite, m'assèche. Parcourez mon paysage, buvez en ma gorge, Monsieur. J'aime "Monsieur". Vous nommez avec ce qui n'existe pas. Vous m'appartenez. Mon homme, Monsieur. De mains en mains, je m'aggripe, m'attache. "Moi, on ne me posséde jamais. Je ne fais que passer." Il faut du talent. De dos en dos, je détache. Je ris en vous consolant. Prenez-moi Madame, comme avec votre fille, dans un berçeau de coton. Dépoussiérez-moi la bouche, étranglez moi de terre, apprenez-moi la vie, ses contours, ses désirs. Prenez-moi Madame, comme vous donniez le sein. Apportez moi vers le corps dur, tremblante, vers vous, le fruit secret et usé. Je suis le village au sillage clos de vos désirs les plus blessés. Je comprends les femmes. Les femmes m'aiment. Je suis asexué. Au grand Galop, M devant moi, frotte les recoins de mon imagination. Il faut me nourrir. Elle me demande "et toi, comment les appellerais-tu ?". Si j'avais un petit garçon. Un petit. Garçon. Victor. Je l'appellerais Victor. Comme j'aimerais me transformer en Victor parfois. Victor, l'effroyable poignée de verre qui briserait les visages des femmes enchantées. Enchanté, je m'appelle Victor. Je vais vous aimer pour mieux vous tuer. Je vous aimerais, parce que vous me plairez trop. Vous viendrez, pressée, vers moi. Je suis Victor, l'insensible. Je suis la guerre, la haine, la paix, l'amour. Je suis le personnage et le roman. Je suis la syntaxe et le style. Le clair obscur. Je suis la honte, l'arbre malade. Je suis l'auteur et le lecteur. L'autel et le sacrifice. L'esprit sain. Et je vous offre un thé Vermeille saveur miel sur la terrasse de votre bouche. Enchanté, je suis Victor. Vous et moi. Je suis vous. Alors, mon petit garçon, je l'appellerais Victor. Et si c'était une petite fille : Jade. Jade, la solitude des pierres précieuses. Jade, la distance. L'élégance de son pouvoir muet. La délicatesse d'un petite corps comme une griffe. Tu vois, M, je suis un peu, ces deux futurs enfants. Je m'appelle Jade et Victor. Je suis eux et moi. Je pourrais être vous. Entre temps, on m'écrit "Je pense à toi, alors voilà, je pense à l'inacessible, c'est humain". Alors je découpe, le milieu de mon corps, ma pudeur, la nappe, les cheveux de M. "Qu'est ce que tu fais ?". J'essaie d'être accessible aux autres que toi, tu sais, je m'ouvre, M. Portes ouvertes.Horaires précises pour jouer le jeu. Je regarde la marche pressée des promeneurs par la vitre, je les envie de me dégouter ainsi. "Toi, tu as le temps" me disait-on toujours . Personne ne sait. Que le temps jouit de moi. Je suis le corps le plus maléable du monde. De la salle. Le plus transparent. Je pourrais ne plus reconnaître mon adresse . Ma famille est un amour excusable. Je voudrais partir, mais pour qui, pour quoi, toi. Maintenant, pour toi. Ici, on me désire, mais je ne veux pas, je ne peux pas, je ne veux que toi. J'essaie d'expliquer à.

Je suis océan, je balaie les doutes, et je vole mon coeur.
Prenez-moi la main et engloutissez, comme des seins frais, des jus d'amour.
Je connais, le gôut de la passion.Le parfum de la passion.
Et tu m'écris "Mais je fais mal pour aimer."

28 mars 2008

Rumeur.

Dans les yeux toujours, je reconnais mon jour, je redécouvre ma flamme, comment entendre le bruit de la cendre qui tombe de poudre, qui s'estompe sur vos pas, dans l'étoile bergère qui ne guide que le désespoir. C'est très beau le jeunesse mais elle porte surtout les regrets de ces soleils dissous, des nuits éternelles. A vous bonheur des paillons, à nous riches de vertiges qui vivons de la prodigalité des ciels. Il s'est tant perdu de minutes à pleurer contre les pleintes que j'y reconnais des mirages, que je cherche une partance hâtive. L'impatience qui vous épuise les reins ne s'explique pas, elle ne se dit pas, et s'exprime d'un mutisme de chambre noire. Doué de non-parole, d'un astre à la crinière entre les jambes, de lune révolue et un baiser qui cherche toujours ce cou lointain. Le théatre a brûlé, et je sais attendre à porter ma croix, à ne plus trahir, tromper, souiller les draps de sentiments acides. A quoi bon ? Quand la passion vous fauche vomir de nouveaux corps, piller de nouveaux lits. Je ne disloque pas cette âme, et je cherche dans les bras disparus un continent. Le coeur est lourd de suie et de charbon, des larmes qu'on fait glisser de fierté et d'orgueil. Brûle tes apparences, et jette tes nuits, et jette tes jours. Je ne m'éteins pas, je le laisse à la rumeur sans demeure. N'oubliez pas, à chercher dans les bras des filles un pays on s'éparpille. Parce que le poète a toujours raison.


    
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