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22 février 2011

Quand ils lisent, je vois leur éducation, et je regrette déja d'écrire.

Loin.

 

 


Il y'a un conseil taillé au marteau : tu ne devrais pas lire de poésie dans la nuit. Les femmes qui se regardent dans les vitrines, en inspectant leurs cheveux. C'est que le ciel je peux le prendre entre mes mains, le secouer, et vous le balancer à la figure. Je trouve ça ridicule et pourtant, je fais de même : je me regarde. Est-ce que j'espère me trouver laid ? Plus j'entends Baudelaire entre mes lèvres quand je regarde tes yeux, plus je commence à trouver qu'il est tard. Je n'aime pas la poésie, tu comprends. Je n'aime pas les femmes qui se regardent et je n'aime pas la poésie. Si l'on me demande si j'aime les mots, je répondrais que oui, mais ça, c'est une réponse instinctive. Par instinct, j'aime les mots, par principe, je ne les écris pas. Les mots que j'aime, je ne les ai jamais écrits. Je te les dirai, à toi. Les mots. Je les dis avec la gorge nouée. Les yeux, tes gifles, ton impatience visible. S'il fallait que j'écrive un livre, ce serait un scandale sous la forme d'une silhouette, que vous croiseriez dans les couloirs sombres : on sentirait la présence mais on ne distinguerait pas ses formes. Il y a notre différence. Quand j'hurle, c'est sur mes plaies. Parce que tu es avec moi, en pensées, je te sens dans le froissement des pages. Je ne suis dupe de rien. J'ignore ce que tu cherches. Moi je n'attends rien. Je n'ai jamais rien attendu. Même la partie manquante. Toi. Alors quand Maupassant dit "L'homme s'approche", je ris, la littérature m'ennuie. Je n'ai que faire de votre intelligence. Je n'ai que faire de savoir si je suis un homme ou une femme. Je sais que je veille sur toi avec une hache en bois, attendant la sentence. Je sais, la plus belle des destructions  La construction, ton existence. Je veux admirer tout ça de loin. Je veux raconter, raconter le lac en moi qui noit les orages. Si je les croise, je leur plante un revolver mou entre les deux yeux. J'attendrais que vous pleuriez. La Vie se taira, et je descendrais dans le ciel pour y retrouver les trains que j'ai raté. Avec toi. Un homme, c'est un assemblage cosmique. La sagesse, est une maladie un peu sombre. Dans les pharmacies, on ne vend pas de médicaments pour les prudents. Prudence, reste anéantie dans ta tâche, moi je ne veux plus me regarder dans les glaces pour savoir si je suis beau, je veux savoir que je suis laid.

A partir de ce moment là, je ne perdrais plus de temps, je cours, en frappant dans le dos des beautés immobiles et grossiéres, j'enmènerais dans ma course, les lamentations fades.

Défais toi de ton éducation. Arrête de te tenir droite, comme si la courbe de ton dos ne devait pas se casser, sois avachie, courbe tous les os, casse-toi en deux, défais ce que tu peux de noeuds, mange avec tes mains et mets de la terre sur leurs tables propres, mets ton nez dans ton verre, et jette ton assiette à terre, casse, arrête de poser gentillement tes mains sur tes genoux sous la table, met-les dans ta bouche, lave-les après manger, dans la bouche des autres, ne sois pas si fièrei, jette-toi des ponts, trouve-moi misérable, trouve-toi merveilleuse, continue de ne pas idôlatrer ces gens qui sont rentrés dans leurs épaules droites, "arrête de fermer les portes par politesse laisse-les grandes ouvertes" c'est ce je te dis. Qu'on entende tout, arrête de te taire, et parle, parle, dis-ce que tu as à dire, et même, le reste.

Quand ils lisent, je vois leur éducation, et je regrette déja d'écrire.

A l'envers, ça donne :

Vivant il-croit se, mais, probléme de pas pose me ne ça, mort sois je Que. dire rien veux ne je que et mort suis je que dit qui celui c'est, j'enmerde que un bien a en'y il's Et.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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