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22 février 2011

J'ai du soleil au coeur



Quand vous en serez au temps des cerises, Si vous avez peur des chagrins d'amour, Evitez les belles ! Moi qui ne crains pas les peines cruelles Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...

Il y a une solitude dans l'écriture qui vous rapproche des autres.

J'invente une prière qui dit : " j'achève les enragés "

Je suis une fuite organisée. Hitler dit qu'il a les parties sexuelles si fragiles que mon corps qui le frôle le rend fou. Je n'ai pas le langage humain. Je dis "vous devez confondre" à une dame qui perd sa peau sur des toilettes. Je rencontre une fille qui pleure de rire, dans la nuit, je l'imagine mourir. Il y a un gardien de musée dans mon crâne. Les oeuvres sont intactes. La grande table ronde d'un bleu nacré. Les coupes de champagne qui se brisent sur mes gencives. "Tu ne bois pas ?". Non, je m'offre. Je m'offre aux sourires bourgeois, à des femmes aux âges de mère. Je veux de la tendresse. Je n'aime pas les sexes éventés, je n'aime pas l'argent. Papa Je pense qu'un jour il ne sera plus là. Alors je serre plus fort, je retiens le parfum, la peau, le gôut, l'assurance et la fragilité. Je retiens tout de Papa, comme un souvenir qui se consruit sur le moment. J'ai eu raison hier. A elle aussi. Je dis que j'ai le sang de mes origines, les yeux noirs, les cheveux sombres, la peau mate, tout écarlate de douleur. Oui, mais ça reste dans le sang. Ce qui recouvre mon corps c'est le vent du Nord, sa pluie sur les visages exacts. Moi, je suis fait de l'odeur de la mer agitée. Mon amour. Mon. Amour. Là-bas. Je suis serré dans l'air chaud. Dis moi la neige qui grelotte sur tonparvis. Des chansons berbères je ne comprends que Béjaïa. Des sourires de mamans je ne retiens que la douceur de mon prénom. Dans la glace, je caresse le ventre plat de ton reflet, je l'imagine rond comme la langue amoureuse accessible. Mon amour, il faut apprendre à tout perdre. Là bas, je dis "je déteste les regards". Je suis sans réel désir. Je suis une décoration. Si on me laisse un message. Je ne rappelle pas. Il est loin, il manque. Si l'on m'écrit, je prends mes doigts,et je réponds, automatique, j'ai toujours le dernier mot, un dernier mot de politesse. Je veux être insupportable, je veux être en dehors des autres. Je veux être ce sordide que l'on épie, qui nous menace. Je veux être insupportable, que personne ne m'approche trop près, que mon souffle reste avec moi. Et puis, la maman de Lisa lui dit "tu as une lettre de Jonathan qui t'attend à la maison". Je ne résiste pas, à l'écriture, aux mots. Elle pense "il est très fort, il a deviné. Alors il a écrit, il sait que je ne contrôle pas". J'imagine les corps dansants, là bas je nous ai vus. Toi défaire l'anémone de tes cheveux, le noeud des paysages. Je déteste l'attitude des filles qui veulent séduire. La forme de leurs corps quand elles s'apprêtent à aimer. Elles grandissent, prennent de la place comme un coquillage géant, gluant, salé, puant, et délicat. Fruit de mer. Elles germent, dans les petits désirs, les petits amours. Moi,je voudrais me cogner. Je voudrais qu'on me prenne le bras, dans le fond d'une rue et qu'on me tire les cheveux en me criant "voilà, c'est ça l'amour". Tu le ferais, un jour avec tes mains d'été ? J'attends que tu m'appelles le soir, je me dis "elle a du boire, elle le fera, elle le fera indignée, en me disant arrête, arrête tout ça, j'ai tes images dans la tête et je ne les supporte pas" .Sourire tendrement. Hitler aurait pu le faire, s'il n'était pas aussi bête. Je dis toujours "laisse, ils sont tous cons". Je souris et je pense : dire que je l'ai tué J. L'odeur des douches publiques, et le bruit des moustiques fatigués, quand les cheveux blonds animaux se collent à moi sur Waters. La musique est bonne. Quand la musique est bonne. Il dit "j'ai trop saigné ". J'aimerais voir. Je veux toucher. Moi aussi, je saigne souvent, j'ai les gençives fragiles. Je ne veux pas être comparé à mon écriture. Je ne vis pas encore comme j'écris. J'inspire N. Elle me dit "tu m'inspires". Je l'inspire. Je me demande, comment, et où. Je croyais que je suffoquais. Et puis, je ne pose plus de questions. Que la nuit me pardonne. Les gens sains m'ennuient, les gens sains sont vides, moi je suis pur. Je suis le tout de ce qu'on lit de moi. J'aime ce qui dit "je suis timide, mais sauvage". Le téléphone explose, je ne réponds jamais, le téléphone raconte. Les boîtes. Les filles. Les baisers. L'intime. La virilité, les urines. Puis le renversement du coeur. Le désenchantement. Les regards vulgaires. Il raconte. Elle, elles, eux. Mais jamais toi. Les mains sur les hanches comme des pierres sur un arbre. Tombales, évidemment. Il dit "Marie, le surf, la plage sous la pluie, les rues du Nord désertes sans toi, les nuits blanches à danser, la musique, l'alcool, je prends jamais comme toi, je prends pas de limonade moi, je veux vivre ma jeunesse". Ma mère, a un rire étranger au téléphone. Je déteste Cergy. Je n'ai rien à dire à leur dire. Ils disent toujours "parle moi, écris moi". Moi je n'écris plus qu'à une, un peu sourde, elle a des nymphes dans les cheveux, de l'hiver au regard. Mais je ne lui dis pas, parce qu'elle s'en irait si elle savait tout. Je me dis qu'elle sait, et ça m'amuse. Ca m'amuse parce qu'elle n'en parle qu'aux autres, autour de moi j'entends le frottis de la rumeur, j'entends ses habits de fantôme et ça me fait sourire. Elle en parle, et la voix me traverse comme une intention. Personne ne comprend, tout le monde est sourd, ce n'est pas avec les oreilles qu'on écoute. Cons. Je fouille le vil plomb de mon corps abandonné qui ne transmute pas d'or Tout se bouscule dans les plumes de serpents. Je suis incendié. Précieux. Tabou. Sûr. Racine. Je tombe de la chaise en éclatant de rire. Je suis une fuite organisée.

E dit "je pense à toi". Elle le dit souvent. Mais je ne réponds pas. La cambrure de son dos c'est N. pourtant. M. D.. Zurich. J'ai brûlé mon passé avec nos coeurs unis.
Elle, toi qui part, revient, ma marée, mariée, son sourire, ses silences, c'est moi. Parce que son odeur. Haute-décousue. La forme de ma bouche qui aspire la fumée. Un indice. Le corps anonyme.

C'est violent le sourire du désir.
Quand je parle, j'éjacule de la mâchoire.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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