LAB-ial.
[09:53:35] boudii : LALALALALALALALAA
[09:53:47] boudii : LE DROIT DES MARCHES FINANCIERS EST D ORIGINE PRINCIPALEMENT EUROPEENNE
[09:53:54] boudii : LA DIRECTIVE PROSPECTUS LA DIRECTIVE TRANSPARENCE
[09:54:00] boudii : CEST DES VERS MAGIQUES
[09:54:06] boudii : DES CORNEES DE VIEILLARDS AVEUGLES
[09:54:19] boudii : ILS NOUS FONT BANDER AVEC LEURS MOTS SORTIS DU FOND DES ENTRAILLES DUN MONDE
[09:54:23] boudii : ON DIRAIT DES BOUCLES DE PETITE FILLE SAGE A DEFAIRE. Je t'arracherai toute ton éducation, je la retrancherai par boules comme des nodules avec le scalpel du désordre. Tout ce qui jaillira aura la forme d'une ombre délétère et tu la verras sous les pas des autres, cette ombre que tu n'auras plus, cette tache morbide qui te coule aujourd'hui au pas.
[09:55:31] boudii : C'est à croire que les légalistes chantent, que les traders font sonner des titres virtuels comme du papier à musique.
[09:55:50] boudii : La bourse c'est l'armée, on ordonne, commande, on détruit, fusionne; c'est du rassemblement, des torrents, des affluents de sommes et de folies.
[09:56:49] boudii : Les actions ont des ailes de cristal et planent haut dans la boue du monde.
[09:57:16] boudii : La Bourse a deux grands yeux de carnage, deux grands yeux où quelque chose brille encore, on se demande quoi, c'est un horizon, c'est une ligne qui courbe l'avenir. Braise d'enfer, la bourse, ton oeil trompe.
[09:57:40] boudii : On croirait des tombes ou des fous, enfin quelque chose, vous voyez, quelque chose qui vous tend le ventere comme le voile d'un tambour.
[09:58:03] boudii : Je chante, merde, je chante des sévices d'investissement, je chante avec tous les râles d'un blessé qui ne sait pas mourir.
[09:58:21] boudii : Décliner toute la douleur du verbe, le pendre tout en haut des grandes cimes, des grands chênes millénaires, dont il reste des grâces et des odeurs;
[09:58:40] boudii : Ca flotte, c'est Grenoble, la montagne, c'est être au milieu des formes célestes, un de la cosmognie, un parmi les mythes.
[09:59:17] boudii : Voir, parterre les lumières aplaties de la ville, les lumières en ordre, rangées, mais regarde le ciel et mon doigt secoue l'Univers qui se trouble et se bouleverse, c'est de l'eau le ciel, et mon corps tellurique y ricoche.
[09:59:37] boudii : Je bouleverse des étoiles de terre, de lumière, des yeux de fille, des cheveux roussis de peur.
[10:00:10] boudii : Je secoue l'Univers, c'est une crinière et l'astre immobile, dix mille boules de feux en fusion brillent à tes cheveux.
[10:05:10] boudii : Le régulateur, le régulateur, mais l'aiguille a flanché, et les heures se sont figées; Régulateur, régulateur, mais on ne comprime plus rien, on ne sait pas limiter. On ne sait pas.
[10:08:42] boudii : Tout ça c'est de la chimie vois tu, c'est de la chimie nécessaire, ce sont des corps qui sont déjà des fluides, qui sont déjà des larmes indistinctes. On ne sait plus, on ne voit plus, les yeux se sont rembrunis, ils ont la peste bubonique, tu vois les regards transpirent de maladies, on ne se reconnait plus, on a des corps d'esclave, on a des âmes qui sont des cils.
[10:09:14] boudii : Pardi, Pardi, Pardi, mais ici il y a des références, des règlements comme des saisons imprévisibles.
[10:10:00] boudii : On ne sait plus bien, on étouffe, on étouffe. La Bourse c'est les Tropiques. L'Achat/Vente, dénoué, mais ce sont de grands arbres qui plongent jusqu'en enfer.
[10:10:13] boudii : Ils ont traversé l'HIstoire, c'est à croire qu'ils ont marché, ils ont marché sans mobile, mais ils avaient des intentions, les arbre,s et les fluides, et les larmes, ils avaient des intentions et se tenaient sur des pierres brûlantes. "Le désespoir est mon soleil" dit la vipère, et le venin se déroule sur le croc. "C'est ma littérature" dit le serpent. LES CROCS SONT DES PARCHEMINS.
[10:46:10 ] boudii : Par principe, tout fonctionne par principe, par des organigrammes, des hiérarchisations
[10:46:16 ] boudii : On ne s'en rend plus compte
[10:46:23 ] boudii : les hommes sont devenus des escaliers.
[10:46:39 ] boudii : Des marches, hautes marches et grands abandons.
[10:46:47 ] boudii : Vous avez vu déjà des dents qui brillaient mieux que le fond des âges
[10:47:16 ] boudii : Des écumes et des algues brillantes habillent de lumière visqueuse les absurdités marines.
[10:47:39 ] boudii : Moi je bois, je bois tous les jours avant de baiser pour ne plus savoir d'où me vient ma nausée.
[10:47:48 ] boudii : Pardon, c'est l'alcool qui tousse dans mes veines.
[10:48:00 ] boudii : C'est lui qui écrase le souffle, le tourne le vrille.
[10:48:24 ] boudii : Tu comprends, tout n'est question que de violence méthodiques, d'éducation.
[10:48:42 ] boudii : Déforme ton apprentissage au marteau, retaille, ta gueule, c'est Héphaïstos aux rugissements de forge qui parfume les relents de toi-même. Salope l'éducation, chienne la conformité, toujours se résoudre, toujours s'abriter, ô dôme des lois garde moi du jour, ô redoute du droit protège moi du beau et demeure moi dedans l'habitude, l'usure, tous les bonheurs éclopés meurtris. Leurs rides alcools.
[10:48:48 ] boudii : La foudre est le lacet des dieux.
[10:49:00 ] boudii : ILS SONT TANT A S'ÊTRE PENDUS A DE LA LUMIERE
[10:50:24 ] boudii : La musique est divine, je veux dire qu'elle s'y forme, les cordes d"'un piano sont recouvertes du sang sec des dieux sacrifiés.
[10:50:34 ] boudii : La musique ce n'est que l'agonie des Olympes.
[10:51:06 ] boudii : Tu croyais quoi ? Qu'une si belle voix, si colorée pouvait jaillir d'un corps humain ? Comme l'extase des femmes ne fait qu'imiter la formaton des planètes, leur cri radium, palladium.
[10:51:18 ] boudii : Nos doigts sont des médiums, ils sont le gué entre deux réalités d'obstacle.
[10:52:21 ] boudii : Il y a des femmes qui ont des cheveux de flammes.
[10:52:29 ] boudii : Quand je les vois je leur dis "pourquoi portez vous l'auréole" ?
[10:52:38 ] boudii : A leur sourire je reprends : "Vous êtes tellement morte ?"
[10:53:33 ] boudii : Elles ne peuvent plus parler, leurs yeux sont muets.
[10:53:43 ] boudii : On croirait qu'elles font du droit, ou des études, ou des plagiats;
[10:53:52 ] boudii : Tout ce qui se troque contre la lumière des yeux.
[10:55:38 ] boudii : Bonjour, bonjour foule, ton âme est vairon, on la croirait dédoublée. Tu as le bleu, tu as le noir.
[10:55:53 ] boudii : Mais, femme, qu'es tu ? Tu te tournes, et tournes, pour être la jungle, pour être le froid.
[10:56:04 ] boudii : Cayenne à l'OUest, Vladivostock à l'Est;
[10:56:16 ] boudii : Quelle carte sublime, quelle géographie, tes yeux bicolores.
[10:58:44 ] boudii : J'ai roulé le jour, dans un suaire de nuit, j'ai contaminé la réalité.
[10:59:13 ] boudii : Mais ses dents, ses dents qui se portent dans sa bouche mieux qu'un collier de perles de Tahiti.
[11:00:03 ] boudii : au cou des reines.
[11:01:40 ] boudii : Tu as vu la réalité dit Robespierre ? TU l'as vue perdre la tête ? Chantent les révolutionnaires.
[11:01:47 ] boudii : A paris poussent des arbres de la liberté.
[11:01:54 ] boudii : Juillet les piétine en semaine sanglante. Versailles je te déteste. J'irai mettre en flammes tes emblèmes, dans les galeries d'Art moderne j'ouvrirai la gueule à des grenades de couleur. J'éventrerai le monochrome blanc de Twombly et je dirai, comme il a dit « je vous ai offert la lumière » je dirai « j'ai déchiré la lumière ».
[11:02:05 ] boudii : Saison d'enfer, Rimbaud et un de ses enfants pleuvent leurs prunelles, qui se décolorent dans le jour. Il y a elle, et ses cuisses qui se tendent. J'imagine l'étreinte de ses amours, pour me mettre aux muscles assez de mal. Mes forces sont nourries de la douleur. Ils y puisent l'eau des remèdes. Mes vingt ans sont mortels lorsqu'ils posent leurs yeux dans les siens. Je ne peux pas m'en détourner, ma déchirure.
[11:02:30 ] boudii : Je connais son corps mieux qu'un cahier.
[11:02:36 ] boudii : Qu'un cahier affamé d'encre.
[11:02:42 ] boudii : J'écris, des strophes, entières
[11:02:47 ] boudii : qui la couvrent jusqu'aux yeux
[11:02:51 ] boudii : Ses cils sont dépliés
[11:02:55 ] boudii : Ce sont des lys.
[11:03:06 ] boudii : Que les anarchistes brûlent.
[11:03:19 ] boudii : Dans un grand drapeau noir, noir comme la cendre, noire comme du passé raillé.
[11:07:38 ] boudii : HAHAHA
[11:08:10 ] boudii : Les révolutionnaires ont des humeurs, des humeurs de procédure civile, couleur de grenier
[11:08:24 ] boudii : qui tombent en des morceaux de souvenir.
[11:08:34 ] boudii : Il y a des souvenirs dans la tête d'un révolutionnaire.
[11:08:47 ] boudii : Blanqui ? Blanc qui ? rient les négriers. Où es tu ? Les communards te cherchent ! Ils veulent éventrer des maisons, ils veulent plonger dans des tunnels, poser des bombes qui répandent des idées, qui réparent l'injustice par le meurtre. Le crime est la cicatrice posée sur l'ordre.
[11:08:59 ] boudii : Tu meurs toi ? Est ce que tu meurs ?
[11:09:16 ] boudii : Ah, ces boulets qui trainassent leurs poids de chaînes;
[11:09:21 ] boudii : Le sacré coeur est un cul royal
[11:09:26 ] boudii : qui se pose sur le dos du peuple.
[11:10:59 ] boudii : J'ai toujours travaillé pour mon désastre.
[11:13:01 ] boudii : Je me suis promis de la détresse et j'ai tout voulu pour que cette image corresponde à ma jeunesse. Il n'y a pas de « moi » homogène mais plusieurs figures qui se concrétisent et se réalisent en moi-même. Lorsque je me lève, le matin, à l'heure où l'habitude fait choisir ses vêtements, je regarde dans la loge les masques suspendus. Je mets toute mon élégance, tout mon soin à choisir celui qui ira le mieux à la journée. J'accorde mon masque à l'humeur du temps. Je parodie les émotions communes. Je sais tout faire. Je peux tout faire. J'ai plus de dons réunis en un seul de mes caprices que dans les efforts de toute la foule unie, organisée. Mes désordres forcent la réalité à toutes les positions, toutes les gymnastiques. Soumets-toi réel, incapable, réalité, maquillée de rimes. Mon insomnie te payera le déduit.
[11:13:56 ] boudii : Chaque fois que se dresse un bûcher je l'appelle "mon destin" et j'y plonge, je plonge dans son corps de femme cruelle et affamée. Au matin, mes yeux fardés de chair, de douleur, sanctionnent cette destinée.
[11:14:04 ] boudii : Mon bras gauche est brûlé de restes d'alcools.
[11:14:13 ] boudii : J'ai conservé le droit, pour l'écriture.
[11:24:47 ] boudii : Ce que l'on s'ennuie dans la foule.
[11:24:52 ] boudii : Dans son bavardage inerte;
[11:25:00 ] boudii : On dirait des questions, tous ces gens sont des questions.
[11:25:09 ] boudii : Ils interrogent sans raison, ils interrogent pour faire passer le temps, comme au commissariat, l'inspecteur.
[11:25:18 ] boudii : Les murs sont des fantasmes.
[11:25:41 ] boudii : La réalité est folle, c'est Artaud qu'on drogue.
[11:25:49 ] boudii : La réalité écrit, la nuit me bave dessus.
[11:25:54 ] boudii : Femme de violence.
[11:26:21 ] boudii : C'est à croire toujours que le feu qui brûlait dans les temples de Vestale
[11:26:28 ] boudii : Se sont réunis en une seule force de gravité.
[11:26:30 ] boudii : Qui pèse, qu'on nomme « mon coeur ». MON COEUR EST LA FLAMME INVINCIBLE DES DIEUX INVOQUES DES MALHEURS CHASSES MON COEUR CHAUFFE CHAUFFE SA GRANDE CRISE PALPITE ET POMPE LES DETRESES, SANG NOIR, VENTRICULE, L'AORTE PORTE DANS SA BARQUE LE BONHEUR EPAIS. Je suis un désespéré. Et ma barbe, cette pépinière de la nuit, où les fleurs mordent la terre qui les retient. Je ronge ma prison.
[11:26:57 ] boudii : Sans la gravité des désespérés, je crois que l'orbite terrestre aurait dévié de son orbite.
[11:27:08 ] boudii : L'équilibre de l'Univers a un nom scientifique : mélancolie.
[11:27:30 ] boudii : Ce sont les cordes de Parthes qui tiennent suspendues les étoiles.
[11:27:59 ] boudii : Chaque fois qu'une fille pleure je me dis, quelle actrice sublime, l'émotion me déborde moi aussi. Tout ça ce n'est que du rire. Combien d'années sans une larme ? « J'ai douze ans, je m'appelle Jonathan, mais je ne suis pas sûr, de m'appeler comme ça, à l'automne, sous la couleur enfuie des paysages je pleure. Je pleure, c'est novembre et les dernières larmes qui glorifient mes pupilles. J'ai le regard sec... »
[11:28:15 ] boudii : Le génie est une maladie qui brûle le sang.
[11:28:21 ] boudii : Il y a deux eaux, deux eaux contraires et vénéneuses dont la rencontre forment un tourbillon, ce tourbillon des eaux, de Léthé cognant dans Styx, c'est moi, moi.
[11:28:43 ] boudii : Les veines sont des nappes phréatiques qui absorbent les pleurs des belles.
[11:29:03 ] boudii : Les rires forment le magma interne, la peau des indifférentes c'est de la lave séchée. Je mets mon baiser de toutes ces eaux réunies pour te raviver. Dis moi combien il fait frémir de tes nerfs endoloris. Je crois. Que je t'aime. Petite.