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26 mars 2023

Pistoleros

Un matin tu te réveilles, tu es dans un roman picaresque, la nuit tu l’as passée dans une auberge reculée, pour reposer ta monture fatiguée - ton propre cadavre. Tu te lèves sans rien, sans fatigue, d’abord, sans argent, sans vêtements, sans amis, dépossédé, les aubergistes durant la nuit, te prirent tous tes biens, ta rose de personne, la capitale de ta douleur, les herbes sèches, ramassées toute la vie, l’herbier, tout sauf ta vie. 

Ta vie nue. 

 

Alors, tout perdu, dans ce coin reculé, au milieu de jamais, sans retour possible à la vie couverte de soie, sans chemin, goudronné ou vicinal, au monde, tu serres ton poing, l’arme la plus pure, la plus simple, le premier cracheur de feu, avant le silex taillé, avant les pierres des frondes, le poing couvert de la soie écarlate.

 

Tu couvres ta vie nue, fermée, ronde, du sang caillé, élaboré. 

 

Tu n’as plus rien à perdre alors tu te permets tout, tu t’es tout permis. 

Maintenant tu attends, sur un rocher saillant, tu as passé la journée à bêcher, le soleil t’a veillé toute la journée pour que ta besogne s’accomplisse en pleine lumière, tu remarques seulement l’herbe jaunie, il a fait très chaud dans l’été romanesque, au sud de la littérature, tu attends le diable, la mort ou les gendarmes. Les mains rouges comme le canon d’un fusil. Les mains toutes chaudes comme une baïonnette.  

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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