L'oisillon qui voulait se faire aussi feu qu'un Phénix.
A chaque passage décisif de ma vie chose petite toujours le mauvais choix moi
je disais avant
c’était droite et gauche tu allais gauche
toujours ainsi le pire choix la pire façon
saboteur sabotage diraient-ils diraient-elles
non pas ceci non
défaut en constance d’une lucidité
pourtant toi poète c’est à dire
l’extra lucide au-delà du concret
extra pour en dehors du lucide voilà
tu te trompes face au drame tu te trompes
de loge de scène tu te trompes de sens
l’affect s’en mêle en travers toujours le même
affecte si j’y pense
l’orgueil appuyé sur
ce présent ultérieur
temps singulier à toi seul conjugué
comme parole conjurée incantation ratée
dont le sort retourné contre toi-même
te brise le sang devenu tout dur lisse
une pierre roule dans tes veines
le présent ultime ce cadeau des fiançailles
le mauvais mariage ces deux là
orgueil et présent
amour de ravage qui enfant moi enfanté
d’eux
tragique mal dressé
mal né né tué
de travers par le siège
orgueil que tout brûle
présent pareil tout brûle
maman présent mamelles lait violent coule
dans les veines orgueil le geste le pire celui trop par trop
fort les vaisseaux brûlés je clame pas de retour pas de retraite
l’assaut à l’avant à l’avant
ah oui de l’avant
mais ce feu incendie t’encercle si fuite barrée aussi
assaut compromis pareille tu ne peux progresser devant
l’éboulis des flammes ta demeure tu chantais
le monde des flammes toi-même incendiaire
ton métier ton foyer
c’est toi que tu brûles quand tu brûles
non phénix renaissant diminuant
rapetissant à chaque nouveau feu
oisillon de peu
à chaque nouveau drame tu t’amaigris
à chaque mauvais choix toi tu toi consumes
le feu avec sa gueule de feu sa mâchoire de feu
repas toi patiemment englouti
tu n’es pas n’importe quel repas, il faut le dire
définitivement la vie toute petite toi même enfant
nain jusqu’à
cerné tu te cernes
épuisé
entouré des flammes des flammes ne dansent pas
les flammes
crépitent
molles gencives sirènes
indifférentes si sirènes
sirènes au chant las un
métier
des fonctionnaires de la torture
les pires aux horaires de bureau elles
te drainent dans les fonds des flammes
nulle retraite nulle échappée
l’avant garde bute
en vain tu brûles
le choix le mauvais forcément orgueil présentéïsme
tu manquais d’absence
souffle d’asthmatique tu ne savais le retenir
tu ahanes tu tousses tu
nourriture de ce feu qui t’enserre l’ultime caresse
tu voudrais
caresse la flamme tu te mens à toi-même
la douleur seulement l’immense gâchis ta vie
parcourue tes joies petites quelques fois le feu te fit du bien
comme une drogue avant la chute
tu te devais une patience
tu te devais un silence
comment l’apprendre
le seul vrai regret de ta vie