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29 mars 2023

L'oisillon qui voulait se faire aussi feu qu'un Phénix.

A chaque passage décisif de ma vie chose petite toujours le mauvais choix moi

je disais avant

c’était droite et gauche tu allais gauche

toujours ainsi le pire choix la pire façon

saboteur sabotage diraient-ils diraient-elles

non pas ceci non 

défaut en constance d’une lucidité

pourtant toi poète c’est à dire

l’extra lucide au-delà du concret

extra pour en dehors du lucide voilà

tu te trompes face au drame tu te trompes

de loge de scène tu te trompes de sens

l’affect s’en mêle en travers toujours le même

affecte si j’y pense

l’orgueil appuyé sur

ce présent ultérieur

temps singulier à toi seul conjugué

comme parole conjurée incantation ratée

dont le sort retourné contre toi-même

te brise le sang devenu tout dur lisse

une pierre roule dans tes veines

le présent ultime ce cadeau des fiançailles

le mauvais mariage ces deux là

orgueil et présent

amour de ravage qui enfant moi enfanté

d’eux

tragique mal dressé

mal né né tué

de travers par le siège

orgueil que tout brûle

présent pareil tout brûle

maman présent mamelles lait violent coule

dans les veines orgueil le geste le pire celui trop par trop

fort les vaisseaux brûlés je clame pas de retour pas de retraite

l’assaut à l’avant à l’avant 

ah oui de l’avant

mais ce feu incendie t’encercle si fuite barrée aussi

assaut compromis pareille tu ne peux progresser devant

l’éboulis des flammes ta demeure tu chantais

le monde des flammes toi-même incendiaire

ton métier ton foyer

c’est toi que tu brûles quand tu brûles 

non phénix renaissant diminuant

rapetissant à chaque nouveau feu

oisillon de peu 

à chaque nouveau drame tu t’amaigris

à chaque mauvais choix toi tu toi consumes

le feu avec sa gueule de feu sa mâchoire de feu

repas toi patiemment englouti

tu n’es pas n’importe quel repas, il faut le dire

définitivement la vie toute petite toi même enfant

nain jusqu’à

cerné tu te cernes

épuisé

entouré des flammes des flammes ne dansent pas

les flammes

crépitent 

molles gencives sirènes

indifférentes si sirènes

sirènes au chant las un

métier

des fonctionnaires de la torture

les pires aux horaires de bureau elles

te drainent dans les fonds des flammes

nulle retraite nulle échappée

l’avant garde bute 

en vain tu brûles

le choix le mauvais forcément orgueil présentéïsme 

tu manquais d’absence 

souffle d’asthmatique tu ne savais le retenir

tu ahanes tu tousses tu 

nourriture de ce feu qui t’enserre l’ultime caresse

tu voudrais

caresse la flamme tu te mens à toi-même 

la douleur seulement l’immense gâchis ta vie

parcourue tes joies petites quelques fois le feu te fit du bien

comme une drogue avant la chute

tu te devais une patience

tu te devais un silence

comment l’apprendre

le seul vrai regret de ta vie

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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