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30 juin 2023

Le ?

Douloureux, ces textes, gardés sur l’ordinateur, retenus, parfois, au dernier moment, considéré, soi-même, du dehors, pourtant, comme la crapule sans pitié, retenant, retenant disant retenant accusé de dire retenant de menacer quand dire là encore c’est ne pas faire et maintenant même dire ne pas dire des mots là présents, ces dizaines d’onglets sans-titre lorsque j’ouvre Pages. J’enrage de devoir tenir et tenir pourtant sous des huées, dégueuler, faudrait-il ? La rage, passe, je la polis, je me divertis.
Ces derniers jours, sinon ces problèmes d’argent à cause de je ne sais quelle horreur, me dénonçant, en vain, puisqu’aucune illégalité, suspendant, toutefois, l’arrivée d’argent sur le compte. D’où ce billet, d’où la rage, dans la sécheresse soudaine, ce dimanche de canicule étendu jusqu’au RIB. Le calme, tout de même, quelques mots échangés, de purs échanges administratifs, avec Marie-Anaïs, avoir de ses nouvelles, savoir que l’amour lui vînt, deux semaines durant, me réjouit. J’ignore, encore, si, écrivant, ici, je peux dire davantage. Avec K., au nouveau café grec de la rue des Martyrs, nous discutions de ce pouvoir dire, qui, chez moi, entretient un lien avec mon impudeur, déplacé, étendu aux autres, dans impudeur, entre le concept de scandale, comme dans pudeur, celui d’une prude réserve. La vie bien vécue, socialement la plus juste, se situe entre les deux. Probablement. Je me soumets toujours aux avis de Marie-Anaïs, je dis soumets parce qu’ils n’emportent jamais mon entière conviction, qu’ils relèvent de la croyance, comme dans la religion nous suspendons, croyant une vertu nous échappant, les voies du seigneur sont impénétrables. Dans ce cas, je choisis, à quoi je me rends, ce terme, emprunté au langage militaire, dit bien ceci, une forme de renoncement. Marie-Anaïs me disait c’est mieux de pas être un connard. Disons que ma situation actuelle indique que, probablement, connard véritable, sans retenue, cruauté toute entière, je serais bien plus heureux. Or, je ne le peux ni ne le veux, je m’épate moi-même, conversant avec n’importe quels tiers, de ne faire varier en rien mes opinions féministes, par exemple, et, exposant ma situation, je ne reviens sur rien. Si j’y apporte une mesure, elle provient de la raison, à laquelle Marie-Anaïs adhérerait tout autant. Marine exemplifie moins une dérive, ce serait grotesque, qu’une idéologie. Je le déplore sans considérer ceci tellement important dans la gestion collective des rapports de domination actuelle. 

Ne pas insulter François B., lui envoyant mes déjections, se situant au niveau N+1 de son art, pour contenter Marie-Anaïs m’embête encore aujourd’hui. Si au niveau moral et individuel, sûrement, elle a raison, au niveau personnel, de mon déploiement intérieur, elle a tort, or, ce je compte, compte, en la circonstance parce que ce n’est pas si grave. 

Cette question de la morale par le truchement d’un tiers peut déranger, qui maître nous orientant mal, engendre un monstre soi-même. Nous demeurons responsables, quand perdus ignorants, de notre loi. Maître, je m’amuse de ce mot qui ne se mobilise sans éclat de rire.
Je me sens, aujourd’hui, particulièrement bien, le désir, ce guide de toute ma vie, me revient, comme une vague violente, le baiser, un autre, celui-ci, dans le salon avec P., qui mannequin gracieuse, bouge dans le salon, comme un spectre défilant, prenant, dans la tendresse, des poses réelles, de statue profonde, le baiser avec K., quand notre désir brûlait, mutuel, sobre cette fois, de chaque côté de la table, la mousse de l’es(x?)presso passant, révélant le noir liquoreux, l’arbre factice, olivier forcément, d’où pendent les bouteilles blanches et jolies, de l’huile Kalios du nom de la boutique, nos corps gênés par les poteaux. Le ventre, mon ventre, qui brûle, ces retrouvailles avec la flamme, l’amnésique homme préhistorique, qui perdant, le souvenir du feu, de la fabrique du feu, trouve, loin de ses mains, hors de lui, la foudre répétant tapant autour de lui, embrasant. Puis, le départ, je ne peux aller ce soir à la signature du livre de O., sa directrice de thèse, nous marchons ensemble jusqu’à la station de métro Notre-Dame de Lorette, K. doit s’arrêter à Saint-Sulpice. Mon corps dénoué, ce corps, si souvent maladroit, que je sens en ce moment, souple et précis, qui dans le prolongement du désir, sait à nouveau s’animer, l’au revoir d’une bise, glissante ou gisante, dans le cou, après son début, la joue, avant l’oreille, où ça frémit, entre le frisson et l’amour, puis le contact des lèvres, le rouge, troublant son teint, moi jeune homme passé je ne suis plus comme à son premier rendez-vous, qui y ressemble. La douceur de la bouche qui abrite la langue, l’incertaine prochaine fois.  

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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