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26 juin 2023

découvert

Je vais mieux, malgré le périple administratif où je me trouve, la question du logement pèse, en chacun de nous, par quoi la société, toujours nous tient. Il faut se faire aux changements, dit-on, je peux garder l’appartement, calculs effectués, mais à quel coût social. Vivre avec un inconnu, de temps à autre, pour la première fois dans cet appartement que je n’ai jamais occupé qu’avec des personnes que j’aime.
Je dois garder cet appartement parce qu’au vu de ma situation administrative, de mon absence de revenus actuelle, je ne pourrai, en région parisienne, rien trouver. Revenir chez les parents, à mon âge, me tuerait. Le monde y est doux mais d’y passer quelques jours, parfois, me tue, me ramollit, m’expulse, aussi, de toute sensualité de toutes possibilités d’ivresses maisons, de fêtes, de retours baroques.
Alors, je dois tenir, inventer ici, parce qu’il n’existe pas d’ailleurs, pas d’autres villes sauf, peut-être, Marseille où je connais des gens, assez de gens pour me refaire une existence sociale. Là-bas, même, se loger devient difficile sans dossier solide, or mon dossier ne présente aucune solidité, il est l’avant dernier grade de la fragilité. Si j’ai pu emménager ici, c’est grâce à C., qui se portait garant, parce qu’à l’époque, Mehdi et moi possédions une carte d'étudiant, la loi ELAN, qui visait à limiter le pouvoir des bailleurs sur les locataires, interdisant l’exigence de garants pour le locataire en CDI/fonctionnaire, entraîna cet effet pervers que, les bailleurs, préfèrent que leurs locataires, pour de petites surfaces (studio/deux pièces) disposent de garants - soient donc étudiants - plutôt que de salaires.
Mickael en fit les frais, cherchant à se loger à Paris, malgré son statut de fonctionnaire et le « 3x le montant du loyer » ne trouva jamais rien et dût s’exiler à Saint-Denis.
Aujourd’hui, non étudiant, je ne peux donc me réclamer d’aucun garant et, en conséquence, ne trouver nulle part, aucun logement. Sauf à envisager un trou à rats dont personne ne voudrait parce qu’insalubre autant que trop cher. 

Je ne vivais pas au-dessus de mes moyens comme certains, courageusement, y parviennent. Le découvert du père de X. is over 9000.
Simplement, je fais les frais de mauvais calculs, de retards, de rattrapages, nulle incurie de ma part, une cruauté à rebours. Inattendue et, comme tout ce qui me survient aujourd’hui, à contre-temps. Nous n'échappons pas aux serres des vautours institutionnels, même quand nous ne trichions pas ou que nous ne pouvons assumer, aujourd'hui, sans drame, les conséquences de notre maladresse ou, même, ici, de notre incompréhension.
Je pourrais dire que, oui, et c’est vrai, nous avons profité de la vie avec MarieA, c'est vrai, que Mickaël, quand il apprenait notre rupture, me disait, parce que ça lui importait (que désormais, pour une raison…administrative) ça compte, mais c’est toi qui payais tout. Nous faisions, chacun en fonction de nos moyens et, moi, à ces moyens j’ajoutai, depuis des années, la ruse.
En cette matière, nous fîmes de notre mieux, à la limite, dans un plaisir partagé. Rôdait, en secret, muette et stricte, l’administration. 

Je vais tenir le coup. Puisque, désormais, je décide de ne pas mourir. Pour quoi faire ? Je l’ignore encore, j’ignore même si je trouverai, jamais, quoi que ce soit.  

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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