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8 novembre 2023

Gueguerre Asimov.

(bergame, déjà, plusieurs mois, texte pas fini, jamais)

 

ce texte, je le commençai longtemps en arrière, deux semaines au moins, j’apporte, comme en-tête, depuis la chambre du palais bergamien où nous logeons avec Jeanne, cette précision sans, pourtant, assurer sa finalisation. Cet exergue, peut-être, je l’ignore en commençant - continuant - ces lignes se trouvera suivi d’une autre introduction comme, parfois, vous savez dans les livres - mais ceux là sont publiés - nous trouvons l’avertissement au lecteur, suivi de la première préface puis de la seconde préface, puis de la première préface à la seconde édition.  

 

Gerasimov (quelle orthographe choisir dans ces cas de translittération ?) m’obsède encore un peu, lecture, il y a peu d’un article de deux pages en anglais exposant safameuse doctrine celle du sharp power ; comme il existait le soft power, force diplomatique et d’influence des Etats ; PENDANT 

 

depuis l’offensive ukrainienne dite contre-offensive ne parvînt pas à atteindre ses objectifs déclarés pire Gerasimov fort des millions d’obus offerts — haha — par la Corée du Nord reprend l’initiative, le rapport feu, qui s’équilibrait, repasse à 6:1. C’est à dire que pour un obus tiré par les ukrainiens les Russes en tirent 6. Qu’importe, alors, l’imprécision des tirs, lorsqu’on sait qu’un obus provoque des dommages sur un périmètre de 300 mètres. 

 

— j’écris ici ce mot de pendant — je l’écris plus haut, souligné, majuscules —et je pense à Gleb qui, parce qu’il passe par un outil d’automatisation de traduction, risque de manquer le sens du mot à cause de sa polysémie, pendant, ici, ne signifiant pas at the same time ou during mais plutôt the other side of the same thing, yin and yang 

 

cette mention du Gleb de Kristina devenue parfaitement obsolète, depuis le commencement de ce texte Gleb est venu à Paris, il entretient avec Kristina une liaison dont je connaissais les soubresauts et dont j’ignore désormais les mouvements.


du pouvoir (sans qualificatif, le pouvoir étant la simple force) armé, c’est à dire la capacité à mener une guerre. La doctrine Gerasimov hybride les deux - influence diplomatique et force militaire - qui forment un ensemble dynamique autant que complémentaire.


Le soft power anesthésie les sociétés étrangères et permet d’installer, par un mélange de corruption, d’influence diplomatique, d’excitations des passions, des gouvernements favorables à la Russie 

 

destabilisation dont la Russie se montre experte, après l’Afrique où elle excita les passions tristes à l’endroit de l’ancien colonisateur français, elle tente aujourd’hui de semer la discorde dans une France divisée. Russie commanditaire des tags d’étoile de David comme échos difformes des nuits de cristal. 

 

le hard power,  permet, quant à lui, de renverser par la force des gouvernements établis - sous des prétextes variés (terrorisme comme en Syrie, oppression des minorités russophones en Ukraine ou en Transinistrie) ; mais les deux s’entrenourrissent, le soft power simplifie, s’il se montre insuffisant, l’emploi de la force armée, une société anesthésiée se défend peu et mal et ses alliés, malades du même sommeil, n’interviennent pas ; là où le soft power endort et immobilise ainsi, le pouvoir militaire, lui, paralyse par la peur. Imbrication redoutable de cette doctrine. Le hard power supplée, aussi, le soft power, lorsqu’un gouvernement favorable à la Russie parvient par manoeuvres - ou parfois grâce au jeu électoral honnête - au pouvoir, la Russie l’aide à s’y maintenir et empêchera tout changement de régime et toute transition. La Russie embrasse bien et beaucoup mais n’offre de baisers que les mortels.

L’erreur, lors de l’invasion de l’Ukraine vient de ce que la Russie a, en même temps, surestimé son soft-power, c’est à dire son influence politique en Ukraine et sous-estimé la motivation des pays occidentaux ; surestimé, autant, sa puissance militaire. Cet échec ne remet pas en cause l’efficacité de cette doctrine du sharp power seulement une lame, à double-tranchant même, rouillée ne pénétrera pas jusqu’au muscle de sa cible. 

 

lorsque je débutais ce texte Prigo vivait encore. 


Comme je l’écrivais dans un précédent article, je trouve au visage de Gerasimov quelque chose d’émouvant, de russe et en même temps de soviétique. Lorsque je lis sa biographie je découvre que cette dignité hiératique ne provient pas uniquement de ce que ses yeux bleus et profonds intimident la critique. Qui ne s’inclinerait devant la beauté ? Jean d’Ormesson, lui, aussi, criminel d’une autre sorte, se trouvait souvent sauvé par ses yeux.

Il ne s’agit pas que du visage que je trouve, moi, beau parce que, avant tout, émouvant. Sur les photos de groupe, souvent, la posture de Gerasimov le distingue des autres pas comme de ces officiers de cavalerie issus des aristocraties montées, il sort du cadre, baisse la tête, semble ailleurs. Aujourd’hui, en raison de tous les contrôles automatisés, les photographies pour les pièces d’identité exigent un certain comportement : pas de sourire, la tête bien droite, le visage dégagé ; dans les cabines de Photomaton les photographies, une fois prises, sont recouvertes d’un tampon conforme en cas de réunion des conditions ou non-conforme dans les autres cas ; Gerasimov, militaire de la plus haute stature, est non-conforme. 

 

photo-maton le nom, déjà, nous préparait à la discipline, surveillé par la machine, maté, prisonnier de cette cage, ne sortant que conforme. C’est à dire corrigé. 

 

 

J’apprends, continuant à m’instruire de lui que lors du pire conflit qui frappa la Russie moderne — les deux guerres de Tchétchénie — il se montra le seul à conserver aux Armées la Russie leur dignité. 

 

un soldat, boudanov, viola et tortura des Tchetchènes et s’en sortait, acclamé comme un héros.

Cet acte dont la seule qualité extérieure, finalement, serait la common decency n’est pourtant ni dérisoire ni banal. En temps de guerre la violence non-martiale et le viol appartiennent à l’arsenal terrible — armes non-conventionnelles et sordides — des armées, ces actes servent à terroriser la population et obtenir, de l’adversaire, sa reddition. Gerasimov, comme le dît, pourtant, cette opposante au pouvoir russe — assassiné par ce même pouvoir — a su garder son honneur d’officier. Il ne se contenta pas de blâmer le tortionnaire, il agît afin de le traîner en justice permettant à tous les autres, ceux de sa bonne volonté partagée, les officiers honorables, d’agir de la même façon. Acte, encore, difficile, tant le bourreau trouva, dans toutes les instances étatiques, dans toutes les couches de la société, des soutiens. Gerasimov n’est pas comme les autres. Le premier procès militaire innocenta le bourreau. Il fallût bien des actions et à n’en pas douter Gerasimov compta parmi les initiateurs, pour voir condamnée la brute. Accueuillie, la brute, en liesse lors de sa sortie de prison.

 

Boudanov reçut un traitement plus conforme à ses actes. Une Tchetchène l’assassina. Sang pour Sang.

 

 


Shoïgu, le ministre russe de la défense actuel, intrigant génial puisque relativement incompétent, écrit de lui : 

 

 

je ne sais pas ce qu’il écrivait, tee interrompu, là, à Bergame, clignotant le « Sans titre 187 — Modifié » comme l’appelle par défaut Pages. 

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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